Résumés
Résumé
Le renouveau de l’histoire culturelle, qui concerne évidemment l’histoire religieuse, risque de se faire dans un rejet inconsidéré de certains des principes fondamentaux de l’histoire sociale : la volonté de rejoindre l’ensemble des acteurs historiques, la pratique d’une histoire critique, la fixation des problématiques autour de la question de la nature changeante du lien social. Ainsi, le retour au « texte », voie prometteuse de renouvellement, porte en lui le danger d’une simple actualisation, ou re-légitimation, de ce que le Pouvoir disait faire. Le travail de l’historien de la culture implique donc un certain effort théorique afin d’inventer de nouvelles manières de lier les discours avec les pratiques sociales en histoire. Cela passe, notamment, par une relance du dialogue interdisciplinaire. C’est cette démarche que j’ai suivie à l’occasion d’une recherche portant sur le phénomène du rite religieux dans le Québec des XVIIIe et XIXe siècles en établissant le pont avec une discipline soeur : l’anthropologie.
Abstract
The revival of cultural history, and religious history is obviously concerned, is likely to incur an ill-considered rejection of some of the fundamental principles of social history: the will to include the totality of historical actors, the practice of a critical history, the question of the changing nature of the social link. Thus, the return to the "text", a promising means of renewal, carries the danger of a simple updating, or re-legitimization, of what the Power said of its doings. Hence, the work of a cultural historian implies a certain theoretical effort in order to invent new ways of linking discourses with the social practices in history. This is why a revival of the dialogue among disciplines is needed. It is this step which I followed, during a research project dealing with religious rites in 18th and 19th century Quebec, by setting up a link with a sister discipline: anthropology.
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