Résumés
Résumé
La conservation des oeuvres d’art est un domaine bien connu, il doit toutefois être envisagé sur le mode spécifique de la maintenance dès lors qu’il s’agit d’oeuvres qui « opèrent », qui existent à travers des processus, qu’ils soient mécaniques, chimiques, informatiques, biologiques, électroniques… Ces formes d’oeuvres, que l’on peut qualifier de « dispositifs », participent d’une « esthétique opérationnelle » alliant des dimensions sensibles, techniques et symboliques. Si elles peuvent trouver place dans les « salles blanches » des musées, où les conditions sont maîtrisées, ces oeuvres peuvent aussi être élaborées pour des lieux publics, en extérieur, dans des contextes où cette esthétique opérationnelle doit se muer en esthétique « coopérationnelle ». En effet, contextualiser de telles oeuvres revient à tisser des rapports actifs avec l’environnement dans lequel elles s’inscrivent et auquel elles participent. Mais si ces liens permettent à l’oeuvre d’exister, comment les maintenir, les entretenir ? Une hypothèse a été envisagée, lors d’une réflexion collective à la chambre blanche : déplacer cette maintenance du côté des publics, en la ritualisant.
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Parties annexes
Note biographique
Samuel Bianchini est artiste et enseignant-chercheur. Il vit et travaille à Paris. Ses oeuvres sont régulièrement exposées en Europe et à travers le monde. Soutenant le principe d’une « esthétique opérationnelle », Samuel Bianchini met en oeuvre et réfléchit à de nouvelles formes d’expériences esthétiques et de représentation en prise avec notre contexte technologique, environnemental et sociopolitique. Pour cela, il collabore avec des scientifiques de toutes disciplines et des laboratoires de recherche en ingénierie.
En relation étroite avec sa pratique artistique, Samuel Bianchini a entrepris un travail théorique qui donne lieu à de fréquentes publications avec de nombreux éditeurs : Éditions du Centre Pompidou, Birkhäuser, MIT Press, Spectors Books, B42, Hermes, Les presses du réel, Springer, Sternberg Press, etc.
Après avoir soutenu sa thèse de doctorat au Palais de Tokyo avec une exposition personnelle et, plus récemment, son habilitation à diriger des recherches, il est aujourd’hui enseignant-chercheur à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD — Université Paris Sciences et Lettres) où il dirige le groupe de recherche Reflective Interaction d’EnsadLab (laboratoire de l’EnsAD).