Résumés
Résumé
Une réinterprétation originale du matériel ethnographique d’Alfred Gell sur les Umeda de Nouvelle-Guinée est offerte sur la base du modèle d’analyse sémantique développé par R. Devisch. Ceci permet certaines conclusions nouvelles quant au rôle et à la dimension structurale de la violence dans la socio-culture Umeda et au-delà. Il ressort qu’un modèle structuraliste dualiste de la société, comme celui de Mauss ou de Lévi-Strauss, ne peut rendre compte de l’apparition de la violence. Celle-ci est à considérer dans le cadre du développement extrême d’un ordre codifiant aussi la suprématie et l’autosuffisance masculine, telles qu’elles apparaissent dans le rite. Cette autonomie masculine représente une tentative paradoxale de médiation des oppositions fondamentales entre sexes et générations dans la société Umeda.
Abstract
This paper gives an original reinterpretation of Gell’s ethnographic material on the Umeda of New-Guinea, along the lines of the semantic model developed by R. Devisch. Some conclusions are drawn about the structural dimension and role of violence in Umeda culture and beyond. Violence cannot be adequately accounted for by a dualistic structuralist view of society, such as Mauss’s or Lévi-Strauss’s. It is rather to be seen as a consequence of the utmost development of an order also encoding male supremacy and auto-sufficiency. This “male autonomy” represents, in tum, a paradoxical attempt to reconcile basic oppositions between sexes and generations in Umeda society.