Résumés
Abstract
The food language of Québec’s cabanes à sucre represents a particularly salient example of what the English language has never successfully been able to communicate about québécois culture: how the politicized nature of French as it is spoken in Québec is played out in the collision and conflation of high and low registers, a tension between reverence and repulsion. This manifests itself in the realm of Québec’s food culture in the recent return of the nation’s high-end food purveyors and top chefs to their roots in maple-soaked deep-fried comfort foods, and the equally high and low register-bending, and thus largely untranslatable names, that accompany many dishes: des pets de soeurs, des oreilles de criss. This paper focuses on the work of celebrity chef Martin Picard, famous for his foie gras poutine and infamous for his squirrel sushi and tail-stuffed “Confederation Beaver,” arguing that his menu is essentially a form of food joual.
Résumé
Le langage des cabanes à sucre du Québec est un exemple particulièrement frappant de ce que la langue anglaise n’a jamais été en mesure d’appréhender correctement de la culture québécoise : comment la dimension politique de la langue française, telle qu’elle est parlée au Québec, ressort à travers la collision et la confusion de registres hauts et bas, créant une tension entre révérence et répulsion. Ceci se manifeste dans le domaine culinaire par un intérêt renouvelé, de la part des pourvoyeurs de produits haut de gamme et des grands chefs nationaux, à leurs racines, réalisant une friture à base de sirop d’érable et recourant à des noms intraduisibles pour désigner de nombreux plats, comme « les pets de soeurs » et « les oreilles de criss ». Cet article analyse le travail du chef Martin Picard, connu aussi bien pour sa célèbre poutine au foie gras que pour son infâme sushi d'écureuil et son castor “Confédération” – farci de sa propre queue, affirmant que son menu est essentiellement une forme de joual alimentaire.