Résumés
Abstract
Hiromi Goto uses salted sour plums, cucumber and tonkatsu to expose the limits of reading and eating as ways of knowing gender and race. Ultimately, Goto argues, "difference exists, all cannot be understood." The narrator of Goto’s fictocriticism, Not Your Ethnic Body, describes herself through food to challenge how the female Japanese-Canadian body is consumed through writing. Yet she makes herself unpalatable to readers by prompting them to recoil and, thereby, to question their own reading practice.
Goto rarely provides secure ideological footing in her prose; although there is space to gender or racialize her characters, she never confirms the legitimacy of such assumptions. The narrator of The Kappa Child is ambiguously gendered, for example, and has an ambivalent relationship to cucumbers. The family meal in Chorus of Mushrooms interrupts food’s conciliatory role in multicultural exchange. Goto’s work demonstrates that culinary authenticity, when tied to a particular place or racial identity, is always socially constructed and subject to change.
Résumé
Hiromi Goto emploie prunes salées, concombres, et tonkatsu afin d’exposer les limites impliquées dans notre manière de manger et de lire le texte comme étant révélateur d’identité sexuelle et raciale. La narratrice de Not Your Ethnic Body se décrit à travers l’alimentation, pour le but de questionner la façon dont le corps Japonais-Canadien est consommé à travers l’écriture. Pourtant, elle se rend incomestible au lecteur blanc en nommant ses marques d’ethnicité, forçant ainsi le lecteur à reconsidérer ses propres pratiques de lecture. Bien qu’il soit en effet possible de conférer à ses personnages une identité sexuelle et raciale, la légitimité d’une telle approche n’est jamais confirmée. La narratrice de The Kappa Child a une identité sexuelle ambiguë, par exemple, et entretient une relation ambivalente avec les concombres. Le repas de famille dans Chorus of Mushrooms vient interrompre le rôle conciliatoire de l’alimentation au sein du multiculturalisme. L’oeuvre de Goto nous démontre que l’authenticité culinaire, attribuée à un espace ou à une identité raciale particulière, est toujours une construction sociale vouée au changement.