Les débats sur la transition au capitalisme : une défense de l’approche qualitative

Résumé

Ce texte présente un survol des éléments de tension entre les explications néomarxistes et néowébériennes de l’explication de la transition du féodalisme au capitalisme. Parmi ces éléments, l’auteur s’intéresse particulièrement au rôle du développement des villes, du commerce et de l’impérialisme en tant que variables permettant de comprendre ou non certaines dimensions de la transition au capitalisme. L’auteur distingue les approches qui mettent l’accent sur un critère quantitatif de la transition et les approches cherchant à déterminer un critère qualitatif de celle-ci. Il défend la supériorité de l’explication de la transition proposée par Robert Brenner pour une sociologie historique visant à dénaturaliser les processus sociaux qui ont rendu possible l’émergence du capitalisme.

Mots-clés :

• Sociologie politique,
• sociologie historique,
• capitalisme,
• absolutisme,
• marché,
• transition au capitalisme,
• Marx,
• Weber,
• Pirenne,
• urbanisation,
• féodalisme,
• impérialisme

Abstract

This paper presents a survey of the main elements of contention between neo-Marxist and neo-Weberian explanations of the transition from feudalism to capitalism. Among these elements, the author pays a peculiar attention to the role of urbanisation, trade, imperialism as variables allowing an understanding, or misunderstanding, of some dimensions of the transition to capitalism. The author stresses the distinction between approaches which emphasize quantitative explanations of the transition and approaches which emphasize qualitative explanations. He defends the theoretical superiority of the explanation of the transition defended by Robert Brenner because of its denaturalization of the social processes which led to the emergence of capitalism.

Resumen

Este texto presenta una revista general de los elementos de tensión entre las explicaciones neo-marxistas y neo-weberianas acerca de la transición del feudalismo al capitalismo. Entre estos elementos, el autor se interesa particularmente en el papel que juega el desarrollo de las ciudades, del comercio, del imperialismo en tanto que variables que permiten o no permiten entender ciertas dimensiones de la transición al capitalismo. El autor destaca los acercamientos que ponen el acento en un análisis cualitativo de esta, defendiendo la superioridad de la explicación propuesta por Robert Brenner acerca de una sociología histórica cuyo objetivo es desnaturalizar los procesos sociales que hicieron posible la emergencia del capitalismo.