Résumés
Résumé
Au Québec, on soumet les nouveaux immigrants à une évaluation serrée du niveau de leurs compétences linguistiques (en français ou en anglais), dans le but de sélectionner des candidats susceptibles de réussir leur établissement socio-économique. Pour des raisons sociales et politiques, on accorde une attention particulière à la connaissance du français à l’arrivée, dans le but de favoriser une meilleure participation au marché du travail. Dans cet article, les auteurs examinent l’effet à moyen et à long terme de la connaissance du français et (ou) de l’anglais sur la performance des nouveaux immigrants sur le marché de l’emploi. Pour les analyses, ils ont recours à une enquête longitudinale sur l’établissement des nouveaux immigrants (ENI), décrivant leurs parcours biographiques. L’ENI présente, sur une période de dix ans, les principaux gestes d’établissement (logement, cours, emploi, etc.) de 429 nouveaux arrivants ayant comme destination la grande région de Montréal. On constate essentiellement que la connaissance pré-migratoire du français et (ou) de l’anglais est un facteur temporaire donnant accès aux emplois qualifiés ou mieux rémunérés, mais qu’elle n’a aucune incidence sur la participation au marché du travail.
Abstract
In Québec, the French and/or English language skills of new immigrants are rigorously assessed in order to select those most likely to become socioeconomically well established. For social and political reasons, particular emphasis is placed on their knowledge of French upon arrival so as to foster their more successful labour market participation. In this article, the authors examine the effect, over the medium and long term, of knowledge of French and/or English on the job market performance of new immigrants. The authors’ analyses are based on a longitudinal survey of the settlement of new immigrants (ENI) that outlines their individual trajectories. The ENI profiles the main settlement actions (housing, education, employment, etc.) of 429 new immigrants to the Greater Montréal area over a ten-year period. The authors’ key finding is that pre-migratory knowledge of French and/or English is a temporary factor that helps immigrants to obtain skilled or better paying jobs, but does not affect their labour market participation.
Parties annexes
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