Mais dans les faits, on constate que les structures respectives par âge, par sexe et par pays d’origine des immigrants à leur entrée sont variables. Comme on peut le voir à la figure 2 pour le Québec entre 1973 et 1996, l’âge moyen des immigrants à leur entrée présente plusieurs valeurs modales, et les niveaux annuels offrent une fourchette de variation de près de quatre (3,7) ans entre 1975 (26,1 ans) et 1984 (29,8 ans) (l’âge médian présente des fluctuations analogues). Par contre, pour la population totale, cet indice est resté beaucoup plus stable, et en hausse continue sur la période. Il est passé d’environ 31 ans en 1973 à 37 ans en 1996, soit une moyenne de près de 34 ans et un vieillissement correspondant de plus de six ans (6,3) en un quart de siècle. L’écart entre cette moyenne et celle qu’on observe chez les immigrants (28,1 ans) atteint donc six ans (5,8). L’augmentation de l’âge médian pour la population totale dépasse même celle de l’âge moyen. Elle atteint presque 10 ans (9,8), l’âge médian étant passé de 26,3 ans à 36,1 ans (tandis que l’âge médian a gagné seulement un an chez les immigrants, passant de 26,2 ans à 27,1 ans). La moyenne de la période est de 31,2 ans, et l’écart avec la moyenne chez les immigrants (26,8) est de presque cinq ans (4,5). Les immigrants admis au Québec entre 1973 et 1996 étaient donc nettement plus jeunes (à leur entrée) que l’ensemble de la population. Pour la fécondité, le facteur d’âge leur était donc plus favorable que pour l’ensemble (et donc pour les natifs), toutes autres choses étant égales par ailleurs.
Erratum[Notice]
Diffusion numérique : 15 avril 2003
Un document de la revue Cahiers québécois de démographie
Volume 31, numéro 2, automne 2002, p. iii–iv
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