FR :
Cet article vise principalement à mesurer la fécondité relative des immigrantes par rapport à celle des natives, au Québec, entre 1976 et 1996. Il montre que la fécondité des immigrantes est nettement plus élevée. Il établit aussi qu’au cours de cette période, la partie de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal située en dehors de l’île de Montréal et de Laval forme une « ceinture » de forte fécondité relative autour du noyau urbain central. Dans ce noyau central, les niveaux d’indice synthétique de fécondité (ISF) des natives sont très faibles (1,1 à 1,2), atteignant environ la moitié de ceux des immigrantes (2,2 à 2,8). L’apport net de celles-ci à la fécondité totale observée est, en moyenne, de 0,1 point d’ISF pour le Québec et pour la RMR de Montréal, contre 0,3 point pour l’île de Montréal, où les immigrants sont plus concentrés. Cet apport additionnel vaut en moyenne 5, 9, et 18 pour cent de l’ISF total respectif dans chacune de ces trois régions.
EN :
The main objective of this paper is to compare the fertility level of immigrant and Canadian-born women in Quebec between 1976 and 1996. The fertility of immigrant women is found to be markedly higher. During the period under study, the census metropolitan area (CMA) of Montréal, minus the Island of Montréal and Laval, represents a “ring” of relatively high fertility around the central urban core. In this core, the levels of the total fertility rate (TFR) for Canadian-born women are very low (1.1 to 1.2), representing roughly half the rates for immigrant women (2.2 to 2.8). The net contribution of these latter to the total fertility observed is, on average, 0.1 point of the TFR for Quebec and for the CMA of Montréal, compared to 0.3 point for the Island of Montréal, where immigrants are more concentrated. This additional contribution represents, on average, 5%, 9% and 18% respectively of the total TFR in each of these three areas.