Résumés
RÉSUMÉ
L’utilisation de méthodes d’estimation s’avère souvent indispensable pour étudier la mortalité de populations pour lesquelles les données nécessaires sont déficientes. Mais, quelle confiance peut-on accorder à ces méthodes? Jusqu’à quel point sont-elles efficaces et quelles sont les marges d’erreur qu’elles comportent? Le présent article examine deux méthodes d’estimation indirecte de la mortalité : la méthode de Bourgeois-Pichat (estimation de l’espérance de vie à la naissance), et celle utilisée par Bourbeau et Légaré (Bourbeau et Légaré, 1982), qui consiste à estimer, pour une population donnée, certains indices de mortalité du passé en utilisant le décalage (en années de calendrier) observé à une époque récente entre cette population et certaines autres populations (méthode des écarts). Nous appliquons ces méthodes aux données de la Norvège pour la période 1826-1976. Les résultats sont ensuite mis en comparaison avec les données observées pour la même période. À partir de ces applications et comparaisons, nous faisons une évaluation de chacune des méthodes, en faisant ressortir les avantages et les inconvénients qui les caractérisent. Nous mettons toutefois l’accent sur la méthode des écarts, dont l’utilisation par Bourbeau et Légaré est la première du genre pour estimer certains indices de mortalité du passé.
SUMMARY
The use of estimation methods often proves to be indispensable to the study of mortality levels of populations having inadequate data. What degree of confidence can we assign to these methods? To what degree are they efficient, and what are the corresponding margins of error? This paper examines two methods of indirectly estimating mortality: the Bourgeois-Pichat method (estimation of life expectancy at birth), and the Bourbeau and Légaré method (Bourbeau and Légaré, 1982). This last method consists of estimating various past mortality measures, for a given population, by examining these same measures as they were observed in certain other populations, during the period in question. It's a question of estimating the average intervals (in calendar years) between the recent evolution of the different mortality measures of the population being studied, and the evolution (of these same measures) of each of the other populations. By assuming that these intervals also existed in the past, the estimated value of the mortality measure for year A, therefore corresponds to an average of the values observed for the other populations for year A + E, where E is the previously measured interval. We apply these methods to 1826-1976 Norwegian data. Next, we compare the results with data observed during this same period. From these applications and comparisons we, in turn, evaluate each method, and in so doing put forth their advantages and disadvantages. However, we emphasize the Bourbeau and Légaré method—the first of its kind used to estimate certain measures of past mortality.
RESUMEN
El uso de métodos indirectos se hace indispensable cuando se intenta estudiar la mortalidad de poblaciones con datos deficientes. Pero hasta qué punto estas técnicas son confiables? O cuales son los margenes de error que suponen? En este articulo se consideran dos procedimientos indirectos: el de Bourgeois-Pichat (estimacion de la esperanza de vida al nacimiento) y el de Bourbeau y Légaré (Bourbeau y Légaré, 1982). Este ultimo (método de los "desvios") consiste en aplicar al pasado las diferencias de mortalidad encontradas para una época relativamente reciente. La prueba fue llevada a cabo sobre el caso de noruega, entre 1826 y 1976. Una vez realizadas las estimaciones indirectas, los resultados fueron comparados con las estimaciones directas correspondientes al mismo periodo. De esta forma, es posible efectuar una evaluacion de cada procedimiento, poniendo en evidencia sus ventajas y desventajas respectivas. Aqui se hace especial hincapié en el método de los desvios, cuyo empleo por Bourbeau y Légaré constituye el primero del généro.
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