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Entre 1971 et 1981, il s’est produit une dégradation sensible de la situation du Québec, relativement à celle du Canada, en ce qui touche le nombre des diplômés universitaires au sein de la main-d’oeuvre. Des quatre grandes régions du Canada, c’est le Québec qui accusait le plus lent taux de croissance, tant par le nombre absolu de diplômés que par le nombre relatif de diplômés par millier de personnes dans la population active. Cette diminution relative de l’offre de diplômés universitaires au sein de la main-d’oeuvre québécoise avait deux causes. En premier lieu, les universités québécoises ont octroyé un nombre relativement faible de diplômés par rapport à la population d’âge universitaire. En second lieu, un nombre important de diplômés universitaires ont quitté la province. En effet, pour la période 1975-1981, on estime l’émigration nette des diplômés à quelgue 21 200, soit 19,6 % des diplômes conférés au cours de cette période. Étant donné l’influence qu’exercent les universitaires sur la croissance économique, dans les industries de haute technologie en particulier, il serait souhaitable que le gouvernement du Québec reconsidère les réductions qu’il se propose d’apporter aux budgets des universités.