“Sandpaper. Yeah.”: Educators’ embodied insights into comprehensive sexual health education pedagogy

Abstract

In this arts-informed inquiry, I examine Canadian sex educators’ embodied sense-making of comprehensive sexual health education (CSHE). I seek to understand how educators use their bodies to negotiate contested pedagogical terrain in order to gain insights into conflicting patterns observed in the literature, as well as to challenge how educators’ personal pedagogies may be implicated in uneven enactments of CSHE. Using sensory ethnographic principles, I focus inquiry on educators’ embodied experiences of contentious pedagogical practices, including the over-reliance on institutionalized forms of knowledge. I conceptualize their experiences as “interchange”— the sense of simultaneous bodily gaining and giving in response to the social-political demands of teaching CSHE. I analyze two focal experiences of interchange—namely, Feeling Right(s) and Be/ing Schooled—to highlight paradoxical frictions of educators’ personal and pedagogical anti-oppressive aims. Last, I utilize Maclaren’s concept of “unfreedom” to discuss addressing problematic CSHE practices as an intersubjective project.

Keywords:

• embodiment,
• sexual health education,
• sex educators,
• arts-informed

Résumé

Dans cette recherche utilisant une approche renseignée par l’art, j’examine la façon dont les éducateurs canadiens en éducation sexuelle donnent un sens concret à l’éducation complète à la sexualité (ECS). Je cherche à comprendre comment les éducateurs mobilisent leur personne pour négocier un terrain pédagogique controversé, afin de mieux comprendre les modèles contradictoires observés dans la littérature et de vérifier la façon dont les pédagogies personnelles des éducateurs peuvent être impliquées dans la mise en oeuvre inégale de l’ECS. Par l’utilisation des principes de l’ethnographie sensorielle, je concentre ma recherche sur les expériences de pratiques pédagogiques litigieuses vécues par les éducateurs, y compris sur la confiance excessive en des formes institutionnalisées de connaissances. Je conceptualise leurs expériences comme un « échange », c’est-à-dire les sentiments simultanés d’un gain et d’un don de soi en réponse aux exigences sociopolitiques de l’enseignement de l’ECS. J’analyse deux expériences focales d’échange – à savoir le sentiment de légitimité et celui d’être/de s’instruire – pour mettre en exergue les frictions paradoxales des objectifs anti-oppressifs personnels et pédagogiques des éducateurs. J’utilise enfin le concept de « non-liberté » de Maclaren pour discuter du traitement des pratiques problématiques de l’éducation à la santé sexuelle en tant que projet intersubjectif.

Mots-clés :

• incarnation,
• éducation à la santé sexuelle,
• éducateur en sexualité,
• approche renseignée par l’art