Résumés
Résumé
Si le Gould virtuose du piano est bien connu, le Gould compositeur l’est beaucoup moins. Pourtant sa démarche se manifeste très tôt dans ses projets d’écriture ambitieux – musiques de chambre, opéras, symphonies – et dans son attitude négative à l’égard de sa vie de concertiste l’empêchant de se réaliser. Sa demi-retraite de la scène en 1962 – soit deux ans avant de mettre fin définitivement à sa carrière de concertiste – constitue une première étape dans l’accomplissement du rêve de sa vie : devenir compositeur et pouvoir se consacrer entièrement à l’évolution de l’écriture déjà amorcée dans le passé. Cet article propose une visite dans ce vaste atelier de création regroupant les activités compositionnelles de Gould et ses idées sur la musique de son temps, telles que représentées surtout dans sa correspondance.
Mots-clés :
- Glenn Gould,
- compositeur,
- pianiste,
- lettres,
- musique du xxe siècle
Abstract
While Gould the piano virtuoso is well known, the composer is much less so. Nevertheless, his composerly ambitions manifested themselves very early on in ambitious composition projects—chamber music, operas, symphonies—and in his resistance to the life of a concert performer that prevented him from fulfilling this dream. His partial-retirement from the stage in 1962—two years before he was to give his last public appearance as a concert pianist—was the first step towards the realization of his lifelong dream: to become a composer and to devote himself entirely to the compositional projects that he had already initiated. This article offers a survey of the vast compositional workshop of Gould that includes his compositional activities as well as his ideas on the music of his time, as it can be seen most of all in his correspondence.
Keywords:
- Glenn Gould,
- composer,
- pianist,
- letters,
- music of 20th century
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Parties annexes
Note biographique
Ghyslaine Guertin détient un doctorat en philosophie de l’Université de Montréal, sur la sémiologie de la critique musicale à propos de l’interprétation de Glenn Gould dans l’Art de la fugue de Bach. Après une carrière dans l’enseignement de la philosophie au Collège Édouard-Montpetit, elle se consacre à ses activités de chercheure subventionnée par le FQRSC et associée à l’OICRM de la Faculté de musique de l’Université de Montréal. Ses champs de recherche concernent l’esthétique et la philosophie de la musique, et plus particulièrement celle de Michel-Paul-Gui de Chabanon au siècle des Lumières.