Résumés
Résumé
La spiritualité en musique se limite-t-elle à la représentation d’un dogme et l’utilisation des diverses composantes de sa liturgie, ou s’agit-il aussi d’une certaine approche du son que l’on peut retrouver dans les stratégies compositionnelles du compositeur ? Telle est la question que veut poser cet article, où il est souhaité de générer, par l’interprétation de certains de leurs écrits, une sorte de dialogue imaginaire entre le « compositeur théologique » Olivier Messiaen et le « mystique agnostique » Morton Feldman. Il est aussi souhaité de réfléchir sur les rapports entre spiritualité et musique en général dans la musique du xxe siècle, ainsi que sur les diverses implications qu’une quête spirituelle peut avoir sur la production et la pensée esthétique d’un compositeur, que celui-ci soit croyant ou non, et que cette quête se concrétise par des oeuvres dites « sacrées » ou « profanes ».
Mots-clés :
- compositionnel,
- théologique,
- rituel,
- sacré,
- spiritualité
Abstract
Is spirituality in music confined to the representation of a dogma and the use of liturgical components, or is it also a certain approach to sound inherent to the composer’s compositional strategies? This paper raises this question in hopes of generating a kind of imaginary dialogue between the ‘theological’ composer Olivier Messiaen, and the ‘agnostic mystic’ Morton Feldman by interpreting some of their writings. A further aim is to consider the relationship between spirituality and music in general in 20th century music, and the implications of a spiritual quest on a composer’s production and aesthetic thinking, whether or not the composer is a believer, and how this quest is actualized in works called “sacred” or “profane”.
Keywords:
- compositional,
- theological,
- ritual,
- sacred,
- spirituality
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Parties annexes
Note biographique
Simon Bertrand
Titulaire d’un premier prix de composition sous la direction de Claude Ballif et d’un doctorat de l’Université de Montréal sous la direction de José Evangelista et Denys Gougeon, Simon Bertrand est un des compositeurs québécois les plus prolifiques et actifs de sa génération. Sa musique, qui va à la rencontre à la fois des esthétiques européennes et des musiques extra-occidentales, a été entendue dans de nombreux pays, notamment en Chine, au Danemark, aux États-Unis, en France et au Japon, et a été programmée et jouée par de nombreux organismes, solistes, ensembles et orchestres tels que Guy Pelletier, Lori Freedman, Jacques Drouin, Liu Fang, la smcq, le nem, l’ecm+, Quasar, l’ensemble qat, le quatuor Alcan, le Danish Saxophone Quartet, Pro Musica Nipponia et l’Orchestre Philarmonique de Shanghai.
Bibliographie
- Feldman, Morton (1967), « Conversations without Stravinsky », London Magazine, vol. 6 , nº 12, p. 86-94; rééd. in Give my regards to Eighth Street : collected writings of Morton Feldman, B.H. Friedman (éd.), Cambridge, MA, Exact Change, 2000, p. 50-62.
- Meltzheim, Irène et ide, père Pascal (1991), « Le musicien de la joie », entretien avec Olivier Messiaen, inDu côté de la Trinité, journal de la paroisse de la Trinité, n° 2 de mars 1991, repris inMusica et Memoria, n° 42 de juin 1991, p. 22-27.
- Pickstock, Catherine (2008), « Messiaen and Deleuze : the musico-theological critique of modernism and postmodernism », Theory, Culture and Society, 25 (7-8), p. 176-181.
- Zimmermann, Walter (1976), Desert Plants : Conversations with 23 American Musicians, Vancouver, A. R. C. Publications, p. 4-5.