Résumés
Résumé
Dans ce texte de 1985, l’auteur réfléchit sur la notion de droits d’auteur dans le contexte d’une culture populaire qui a dépassé les principes figés sur lesquels se sont établies les lois qui les régissent. L’artiste nous amène à comprendre la fin du paradigme producteur/consommateur : « Après avoir été pendant des décennies les récipients passifs de sélections de musiques préétablies, les auditeurs ont maintenant le loisir d’assembler leurs propres recueils, de séparer le bon grain de l’ivraie. Ils dupliquent une quantité de sons provenant d’un peu partout dans le monde ou, du moins, d’un peu partout dans leurs collections de disques, pour faire des compilations d’une variété infinie et surtout non disponibles parmi les produits offerts par l’industrie de la musique, avec ses écuries circonscrites d’artistes et une politique encore plus contraignante qui consiste à ne fournir que le plus grand dénominateur commun. »
L’une des idées-forces du texte d’Oswald tient dans le fait qu’en agissant comme un filtre ne retenant que les hits potentiellement lucratifs, la plupart des étiquettes de disques avaient déjà pénétré un espace de vulnérabilité dans lequel leur produit final cesse de leur appartenir exclusivement. Oswald démontre clairement pourquoi l’industrie de la musique, propulsée par la radio (entre autres véhicule de distribution), a perdu son droit archaïque à une propriété exclusive sur chaque atome sonore. [Camilo La Cruz]
Abstract
In this 1985 paper, the author reacts to the notion of copyright laws in the context of a pop culture environment that had transcended the brick-and-mortar principles in which the law was based. The artist leads us to understand the end of the producer-consumer paradigm: “After decades of being the passive recipients of music in packages, listeners now have the means to assemble their own choices, to separate pleasures from the filler. They are dubbing a variety of sounds from around the world, or at least from the breadth of their record collections, making compilations of a diversity unavailable from the music industry, with its circumscribed stables of artists, and an ever more pervasive policy of only supplying the common denominator.”
Perhaps one of the strongest ideas in Oswald’s paper is rooted in the fact that, by acting as a tight filter focused on big moneymaking hits, most record labels had already entered a vulnerable space in which their final product is not entirely theirs anymore. Oswald clearly articulates why the music -industry, powered by radio [among other distribution vehicles], lost their archaic right to have a tight ownership of every bit of sound. [Camilo La Cruz]
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Parties annexes
Note biographique
John Oswald
Récipiendaire d’un Prix du Gouverneur Général en arts visuels et en arts médiatiques (2004), d’un Prix Ars Electronica (Awards of Distinction in Digital Musics, 2005) et d’un Toronto Untitled Art Awards (2005), John Oswald a été intronisé au CBC Alternative Walk of Fame et il est arrivé au troisième rang dans une liste des musiciens canadiens les plus influents sur la scène internationale (ex aequo avec Céline Dion). Il collaborait récemment avec l’ensemble de musique contemporaine Continuum, le NOW jazz orchestra et le BBC Scottish Orchestra, qui a organisé une rétrospective des ses musiques de concert. Il a réalisé une installation visuelle et sonore pour le nouveau Royal Ontario Museum Crystal en 2007 et préparé une vidéo pour le plus grand écran LCD au Canada, situé au Yonge Dundas Square de Toronto,