Résumés
Résumé
Avec la notion d’in situ, telle que Daniel Buren l’a conceptualisée dans le domaine des arts plastiques, le lieu d’accueil d’une oeuvre est intégré à l’oeuvre elle-même qui, de ce fait, excède le cadre censé la détenir. Ici importée au domaine sonore, cette problématique permet de montrer que de nombreux compositeurs contemporains ont élargi les limites que le concert traditionnel impose au champ musical. Cet élargissement peut s’appuyer sur la durée de cette manifestation, les caractéristiques spatiales des salles, l’image produite par tout geste musical, voire les éléments sonores du contexte lui-même. Sont ainsi répertoriées les différentes modalités de la musique in situ, sur l’exemple d’oeuvres de Stockhausen, John Cage, Gérard Grisey ou Marc-André Dalbavie.
Abstract
As originally conceived by the visual artist Daniel Buren, an artwork created in situ implies that the original venue is integral to the work and, as a result, breaches the limits of its contextual frame. Transported to the realm of sound, this idea provides a conceptual lens for understanding how numerous contemporary composers have challenged the restrictions imposed on music by the traditional concert format. It highlights artistic parameters such as event duration, spatial characteristics of halls, images produced by various musical gestures, and even sonic elements inherent in the environment itself. These diverse aspects of music in situ are brought to light, with examples by Karlheinz Stockhausen, John Cage, Gérard Grisey, and Marc-André Dalbavie.