Résumés
Résumé
L’une des hypothèses admises implicitement dans la plupart des études sur l’adaptation est que le spectateur sait d’avance que le film est une adaptation, ou qu’il connaît le roman dont le film est adapté. Or, bien plus fréquemment, le film s’offre comme un substitut de roman à un spectateur qui ne l’a pas lu. Adoptant une approche pragmatique, l’article qui suit pose ces questions à propos de deux adaptations de Madame Bovary : à quoi reconnaît-on qu’un récit filmique est non seulement une transposition audiovisuelle des signes écrits, mais aussi une lecture de ceux-ci ? Y a-t-il des signes ostensibles dans lesquels se repéreraient une intention communicative, une vision de l’oeuvre ?
Abstract
Most studies on adaptation assume that the spectator knows in advance that the film is an adaptation, or even that he or she knows the novel from which the film is adapted. Actually, more commonly the film presents itself as a substitute for the novel to a viewer who hasn’t read it. In adopting a pragmatic approach, the following article asks these questions in relation to two adaptations of Madame Bovary: to what extent do we acknowledge a film script as being not only an audiovisual transposition of textual signs, but a reading of these signs as well? Are there signs that imply a communicative intentionality, a perspective of the work of art?
Parties annexes
Références bibliographiques
- Ducrot 1984 : Oswald Ducrot, Le dire et le dit, Paris, Minuit, 1984.
- Flaubert 1986 : Gustave Flaubert, Madame Bovary, Paris, Garnier-Flammarion, 1986.
- Jost 1992 : François Jost, Un monde à notre image. Énonciation, cinéma, télévision, Paris, Méridiens Klincksieck, 1992.