Résumés
RÉSUMÉ
Dans cet article, la notion de troisième sens de Barthes fournit le point de départ d'une réflexion portant sur un type de réponse spectatorielle qui ne se prête pas en soi à une description en termes de signification, dénotative ou connotative, et qui ne dépend pas de la progression de l'histoire. Dans ce type d'expérience, nous sentons que la situation est significative pour les personnages, mais notre attention est attirée vers des détails apparemment insignifiants, inconnus des personnages puisque ce sont le cadrage et le montage qui les mettent en évidence. En revisitant la notion de style, l'auteur soutient que l'expérience d'un troisième sens ou d'un excès du film peut être considérée comme une expérience du sublime et qu'elle doit être comprise en termes psychologiques, à savoir comme le résultat des processus émotifs et cognitifs du spectateur.
ABSTRACT
Barthes' notion of "third meaning" has provided a mean of addressing a kind of spectator response which neither lends itself to description in terms of meaning, denotative or connotative, nor depends on the progression of the story. In this kind of experience, we sense that the situation is significant to the persons photographed, but our attention is drawn to seemingly insignificant details, unknown to the characters since the details are made salient by framing or editing. By re-conceptualizing the notion of style, this essay argues that we need to understand the experience of "third meaning" and similar concepts such as "excess" and "sublime" in psychological terms, as the result of cognitive and emotive processes occurring in the spectator.