Résumés
RÉSUMÉ
Depuis ses débuts, l'oeuvre filmique est saisie par la ville. Que se passe-t-il au cinéma quand, dans le réel, le paysage urbain se désagrège, notamment dans le cas des banlieues? Pour comprendre cette nouvelle « manière d'être à l'espace », nous examinerons d'abord quelques aspects des cheminements des corps dans le film La Haine, de Mathieu Kassovitz. Il faut commencer à réenvisager les nouveaux paysages urbains au plus près de leurs fréquentations ordinaires, quotidiennes, là où sautent les maillons. Ces déambulations sont aussi à la recherche de nouvelles connexions avec le paysage. En insérant la rupture dans la manière d'occuper l'espace, le film, implicitement, suggère d'autres liaisons imaginaires. Ainsi, porté par le paysage sonore, le film engendre parfois de brefs échanges entre le geste et la cité.
ABSTRACT
Film, from its very beginnings, has been drawn to the city. What happens to the cinema when real urban landscapes disintegrate into suburbs? As a way of understanding this new way of "being in space," the author first discusses different aspects of the body's trajectories in Mathieu Kassovitz's film La Haine. We must find a new way of looking at new urban landscapes, in keeping with their habitual and day-to-day use, in the space where the links of the chain are broken. These suburban trajectories are also searching for new connections with the landscape. The film implicitly suggests new, imaginary liaisons in the way it introduces rupture into the manner of occupying space. In this way, carried along by the aural landscape, the film at times gives rise to brief exchanges between the gesture and the city.
Veuillez télécharger l’article en PDF pour le lire.
Télécharger