Résumés
Résumé
Les deux auteurs retracent ici, à travers une analyse serrée du film The Great Train Robbery (1903), quelles stratégies ont été déployées par le réalisateur E. S. Porter et quelles compétences ont été exigées des spectateurs dans la création d’un nouvel espace filmique. Au coeur des mouvances stylistiques traversant le cinéma des premiers temps, le film émerge du croisement de deux systèmes cinématographiques : l’esthétique de l’attraction et l’esthétique de la narration. Cette hybridité encourage une liberté d’expérimentation de la part du créateur et des spectateurs, elle ouvre à la création d’un contexte encyclopédique inédit et à la production de nouvelles règles de lecture de l’espace filmique.
Abstract
In a close analysis of the film The Great Train Robbery, the two authors reevaluate the strategies employed by directot E. S. Porter as well as the skills demanded of spectators in the creation of a new filmic space. Amid the changing stylistic allegiances of cinema's first years, this film emerged at the crossroads of two cinematographic systems: the esthetic of attraction and the esthetic of narration. This hybridity encouraged a freedom of expression on the pan of both filmmaker and spectator. It opened the way for the creation of a previously unknown encyclopedic context, and for the production of new rules for reading filmic space.