Résumés
Résumé
Les phénomènes géographiques frontaliers se répartissent en deux niveaux. Le plus large est constitué par des échanges qui traversent les régions frontalières sans beaucoup les concerner directement. Le deuxième niveau est celui des phénomènes et des problèmes géographiques qui intéressent les petites régions situées directement au contact de la frontière.
Les régions qui, de la Mer du Nord à la frontière luxembourgeoise, sont coupées depuis deux siècles par la frontière franco-belge, se répartissent en deux grands groupes :
— les régions frontalières rurales et forestières,
— les régions frontalières urbaines.
Les régions frontalières rurales et forestières ont en commun un faible degré de polarisation, la zone polarisée ne dépasse généralement pas la frontière ; certaines d'entre elles peuvent cependant être traversées par d'importants trafics de transit de voyageurs ou de marchandises dont l'impact sur la petite région est faible. Appartiennent à ce groupe les régions frontalières à prédominance forestière de la Thiérache à la Lorraine, les régions frontalières rurales en Flandre, en Pévèle et en Hainaut. Leur problème commun est l'harmonisation des deux États au point de vue de la sauvegarde et de l'utilisation pour les loisirs.
Les régions frontalières urbaines consistent en villes doubles, notamment dans la vallée de la Lys, en agglomérations ferroviaires, en stations balnéaires au Littoral et en la Regio insulensis. Métropole du Nord et son versant belge. On y observe souvent une continuité dans le domaine bâti qui peut se concrétiser de façon variée dans le paysage. Les migrations pour le travail, pour le loisir ou pour les achats y atteignent une intensité plus grande que dans les secteurs frontaliers ruraux.
Malgré une incontestable perméabilité de cette frontière, malgré aussi le Marché Commun, la limite de souvenainete constitue un frein incontestable à l'épanouissement des régions frontalières. On peut néanmoins espérer la naissance de formes nouvelles de coopération transfrontalière dans les domaines du développement industriel ou de l'aménagement du territoire dans la Regio insulensis, exemple original, au sein des pays du Marché Commun, d'agglomération transfrontalière.
Mots-clés:
- Région frontalière franco-belge,
- pays unitaire,
- forêts transfrontalières,
- travailleurs frontaliers,
- villes doubles,
- rue mitoyenne,
- commission régionale permanente franco-belge,
- centrale nucléaire franco-belge,
- Moëres,
- Flandre intérieure,
- Monts de Flandre,
- Pévèle,
- Tournaisis,
- Parc franco-belge du Hainaut,
- Regio insulensis,
- Versant belge de la métropole du Nord,
- Meuse,
- Littoral franco-belge
Abstract
Geographical frontier phenomena may be considered at two levels. The larger consists of exchanges that cross borderlands without any direct impact upon them. The second consists of geographical problems that are of specific interest to the small border areas.
The French-Belgian borderlands which have for two centuries constituted the region lying between the North Sea and Luxembourg can be divided into two series :
— (1), the rural and forested areas,
— (2), the urban border areas.
The rural and forested border areas have in common a weak degree of polarisation. In fact, the polarised area generally, does not actually go beyond the border itself. How-ever some of them are crossed by heavy traffic of travellers and goods, the impact of which is very weak upon the small area. To that group belong the predominantly forested areas from Thierache to Lorraine, the rural areas of Flanders, Pevele and Hainaut. Their common problem is one of harmonising the policies of two States so as to preserve the landscape and safeguard its use for leisure activities.
The urban areas consist of twin towns — especially in the Lys valley — of rail centers, of seaside resorts and of the Regio Insulensis, the metropolis of the French Region du Nord and of its Belgian counterpart. The continuity in the built-up area may be observed in many ways in the townscape. The journey-to-work, as well as leisure and consumption trips are much more intensive than in any of the rural border areas.
In spite of the very real permeability of this frontier and the reality of the Common Market, the border as a boundary of State sovereignty is definitely slowing the development of the borderlands. Nevertheless we may hope that new kinds of trans-border cooperation will appear in such matters as industrial development or regional planning, especially in the Regio Insulensis. Inside the countries that are members of the E.E.C., the Regio could be an original example of a city region that extends through frontiers.
Keywords:
- Franco-Belgian Border Region,
- Unitary Country,
- Borderland Forests,
- Borderland Workers,
- Twin Cities,
- Common Street,
- Franco-Belgian Permanent Regional Board,
- Franco-Belgian Nuclear Plant,
- Moëres,
- Inner Flanders,
- Flanders Mounts,
- Pévèle,
- Tournaisis,
- Hainaut Franco-Belgian Park,
- Regio Insulensis,
- Belgian Side of the North's Metropolis,
- Meuse,
- Franco-Belgian Littoral