FR :
Plusieurs études récentes démontrent que l’accès aux expériences langagières appropriées et de haute qualité accroît le développement du jeune enfant, et que ce vécu préscolaire a une incidence sur ses compétences académiques et sociales ultérieures. L’objectif de l’étude est de parfaire notre compréhension de l’incidence de la langue utilisée au préscolaire sur le développement de l’enfant en maternelle ainsi que sur sa réussite scolaire et son comportement en 3e année à l’école française dans le contexte anglo-dominant manitobain. Les données ont été recueillies auprès de 217 enfants à l’âge préscolaire, à l’entrée à l’école et en 3e année. En ce qui a trait au vocabulaire réceptif en maternelle, les enfants issus d’un environnement préscolaire où ils parlaient en français ont des scores nettement plus élevés (56,7) que ceux des enfants provenant d’un milieu où ils parlaient les deux langues à parts égales (46,6) ou l’anglais (18,7). Les scores en matière de développement langagier sont significativement plus élevés pour les enfants qui étaient exposés aux activités de littératie en français (9,21) que ceux qui participaient à ces activités dans les deux langues à parts égales (7,89) ou en anglais (6,23). En 3e année, les enfants qui parlaient français au foyer au préscolaire ont 5,79 plus de chance de répondre aux exigences scolaires en compréhension de lecture que ceux qui parlaient anglais, et 2,18 plus de chance que ceux qui parlaient les deux langues à parts égales. Cette étude confirme un lien important entre « vivre en français à la petite enfance » et « apprendre à l’école française ».Elle constitue un excellent moteur pour entamer des discussions sur l’importance et l’urgence de renforcer les services existants en français pour les enfants d’âge préscolaire et leur famille pour le maintien et la croissance de la communauté francophone minoritaire.
EN :
Several recent studies have shown that access to appropriate and high-quality language experiences enhance the development of young children and that these pre-scholastic experiences have an effect on academic and social competencies later on. The objective of the study was to refine our understanding of the effects that the language spoken at home during a child’s early years has on that child’s development in kindergarten, first of all, then on his or her scholastic achievement and behaviour in grade 3 of French School in the context of the Anglo-dominant Manitoban school system. Data were gathered among 217 preschool-aged children when they entered school in kindergarten, then again in grade 3. Focusing on receptive vocabulary in kindergarten, children from a pre-scholastic environment in which they spoke French achieve markedly higher scores (56.7) than those of children from families in which two languages were spoken in equal proportions (46.6) or in which only English was spoken (18.7). Scores pertaining to language development were significantly higher for children who were exposed to literacy activities in French (9.21) than for children who took part in such activities in both languages inequal proportions (7.89) or in English only (6.23). In grade 3, children who spoke French at home before they started school were 5.79 times more likely to meet scholastic requirements in reading comprehension than were children who spoke English only and 2.18 times more likely than children who spoke both languages in equal portions. This study confirms a significant link between “living in French during early childhood“ and “learning in French school.“ It constitutes an excellent impetus for engaging dialogue on the importance and the urgency of reinforcing existing services in French for preschool-aged children and their families in order to maintain and expand the minority francophone community.