Résumés
Résumé
L’intervention du gouvernement de Maurice Duplessis dans les domaines de l’éducation et de la culture a peu retenu l’attention des historiens, sauf sous l’angle négatif pour l’un et l’autre cas. Le présent article se propose de mieux cerner l’idéologie, les stratégies et les réalisations de ce gouvernement dans ces deux domaines jugés inséparables dans l’esprit de Duplessis. Une première partie analyse les actions entreprises en regard de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel mis sous pression avec le baby boom d’après-guerre et avec l’amplification des problèmes de financement des infrastructures scolaires. Le rôle des ministres Paul Sauvé, Omer Côté et de leurs collaborateurs y est abordé et, également, les contradictions qui émergent entre l’idéologie confessionnelle et le rôle croissant de l’État. La seconde partie est consacrée à la culture dans son rapport avec les arts, les lettres et le patrimoine. Dans quelle mesure le gouvernement Duplessis a-t-il contribué à développer des institutions culturelles publiques et à financer l’aide à la culture ? Après avoir analysé les dépenses du gouvernement à cet effet, le présent article passe en revue les différents secteurs culturels en considérant le rôle des principaux acteurs dont Maurice Duplessis, Omer Côté et Jean Bruchési. À la lumière de ce bilan, peut-on qualifier les années 1944-1959 comme étant celles de « la grande noirceur » ? Les faits permettent de dresser un portrait beaucoup plus nuancé de la situation.
Abstract
The intervention of the Duplessis government in the fields of education and culture has been but little studied by historians except in a negative way in both cases. This article proposes to define the ideology, strategies and realizations of this government in these two fields that Duplessis himself deemed inseparable. The first part examines government policies in primary, secondary and professional education under increased pressure due to the post-war baby boom and the development of problems in financing educational infrastructures. The role of Ministers Paul Sauvé, Omer Côté and their colleagues is analysed as are the contradictions that surface between confessional ideology and growing state intervention. The second part is devoted to culture and its relation to the arts, letters and heritage. To what degree did the Duplessis government contribute to the development of public cultural institutions and to financing culture? After an analysis of government spending in this domain, the article reviews the different cultural sectors and the role played by Maurice Duplessis, Omer Côté and Jean Bruchési. In light of the Duplessis government’s track record in this field, is it appropriate to describe the 1944-1959 period as “the great darkness” ? The facts allow us to paint a slightly different portrait of the situation.
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