Résumés
Résumé
Jean-Charles Falardeau a été le premier sociologue francophone de carrière au sein de l’Université. Il a été l’instigateur de recherches empiriques sur la société québécoise, prenant la ville de Québec comme « laboratoire » dans la tradition de l’École de Chicago. Notre étude analyse quelle a été sa formation au sein de l’École des sciences sociales de l’Université Laval puis au département de sociologie de l’Université de Chicago. Le sociologue de Laval a été l’interprète d’une nouvelle définition de la société québécoise et du Canada français, montrant que le Québec était devenu une société industrialisée et urbaine. Le diagnostic qu’il a posé sur le décalage entre modes de vie et institutions reste dans la littérature sociologique comme un trait caractéristique du Québec d’avant la Révolution tranquille. Notre analyse met en évidence une facette peu connue de sa vie et de sa carrière : son engagement dans la vie publique québécoise et canadienne, faisant de lui un intellectuel et un précurseur de la Révolution tranquille.
Abstract
Jean-Charles Falardeau was the first francophone sociologist to hold a university career. He was the harbinger of empirical research on Quebec society, taking Quebec City as a social laboratory in the tradition of the Chicago School. Our study analyses his training first at the School of Social sciences at Laval University and then at the Department of Sociology of the University of Chicago. Falardeau was the foremost interpreter of a new definition of Quebecois society and of French Canada, establishing Quebec has an industrialised and urban society. His diagnostic of a gap between ways of living and social institutions remain one of the most distinguishing traits of pre Quiet Revolution Quebec. Our analyses shed light on a little known facet of his life and career : his social and political engagement in Quebecois and Canadian public life establishing him as an intellectual and a precursor of the Quiet Revolution.
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Parties annexes
Remerciements
Je remercie chaleureusement le personnel de la Division des Archives de la Bibliothèque générale de l’Université Laval – James Lambert, Valérie Asselin et Audrey Gaulin – pour leur soutien lors de ma recherche dans le fonds Falardeau (P126). Mes remerciements aussi aux collègues qui ont eu l’amabilité de relire la première version de ce texte et de me faire part de leurs commentaires : Andrée Fortin, Nicole Gagnon, Fernand Harvey, Sylvie Lacombe, Robert Leroux, Yves Martin et Pierre Saint-Arnaud. Je suis bien évidemment le seul responsable des erreurs ou omissions contenues dans ce texte.