Résumés
Résumé
L’article qui suit propose une incursion dans la Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels avec une attention particulière aux conditions d’accès au régime d’indemnisation par les victimes de violences sexuelles ou conjugales. L’objectif de l’auteur est de déceler les failles dans la structure juridique du régime québécois d’indemnisation (IVAC) et de proposer des pistes de solution pour mieux répondre aux besoins des victimes. Son article se divise en quatre parties qui correspondent chacune à une faille de la Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels. La première partie critique le fait qu’une demande d’indemnisation puisse être rejetée si l’agresseur d’une victime de violence sexuelle est en mesure, hypothétiquement, de soulever une défense de croyance sincère mais erronée au consentement. La deuxième partie met en relief les nombreux crimes oubliés par le régime d’indemnisation. La troisième partie expose la manière dont la notion de faute lourde contribue parfois à perpétuer des stéréotypes sexistes causant le rejet de demandes d’indemnisation. Enfin, la quatrième partie révèle que le délai de production d’une demande de deux ans est incompatible avec la réalité de la majorité des victimes de violences sexuelles ou conjugales. Une solution sera proposée pour répondre à chacune de ces critiques.
Abstract
This paper reviews Québec’s Crime Victims Compensation Act with a focus on the criteria for compensation imposed on victims of sexual or domestic violence. This inquiry aims at identifying shortcomings in the legal structure of Québec’s compensation system (IVAC) and proposing solutions to better meet victims’ needs.
The paper is divided into four parts, each one corresponding to one of this statute’s flaw. Part 1 criticizes the dismissal of sexual violence compensation claims where the perpetrator could hypothetically raise the defence of honest but mistaken belief in consent. Part 2 highlights the many crimes pertaining to sexual or domestic violence that are not included under the compensation system. Part 3 outlines how the concept of gross fault can perpetuate gender stereotypes leading to dismissal of compensation claims. Part 4 argues that the two-year deadline for filing a claim is incompatible with the reality of most victims of sexual or domestic violence. Solutions are put forward to address each of these criticisms.
Resumen
Este artículo propone realizar una incursión en la Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels prestando particular atención a las condiciones de acceso al régimen de indemnización por parte de las víctimas de violencia sexual o conyugal. El objetivo es determinar las fallas en la estructura jurídica del régimen quebequense (IVAC), y proponer pistas de soluciones para responder mejor a las necesidades de las víctimas.
El artículo se divide en cuatro partes y cada una corresponde a una falla de la LIVAC. La primera parte critica el hecho de que una demanda de indemnización pueda ser desestimada si el agresor de una víctima de violencia sexual pudiera hipotéticamente esgrimir una defensa de creencia sincera aunque errónea en cuanto al consentimiento. La segunda parte subraya los numerosos crímenes que han sido olvidados por el régimen de indemnización. La tercera parte demuestra cómo la noción de falta grave puede hacer perpetuar los estereotipos sexistas que provocan el rechazo de las solicitudes de indemnización. Finalmente, la cuarta parte releva del hecho que el lapso para realizar una solicitud (que es de dos años) es incompatible con la realidad de la mayoría de las víctimas de violencia sexual o conyugal. En el texto se ha propuesto una solución para responder a cada una de estas críticas.