Résumés
Résumé
L’article qui suit explore le traitement réservé aux victimes d’actes criminels qui revendiquent leurs droits à l’extérieur des délais prescrits en invoquant que leur silence est dû à des motifs d’ordre psychologique. Dans un premier temps, l’auteure étudie l’essor de la notion d’impossibilité psychologique d’agir telle qu’elle a été développée par les tribunaux de droit commun comme motif de suspension de la prescription. Dans un deuxième temps, l’auteure examine la manière dont est appliqué l’article 11 de la Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels par le Tribunal administratif du Québec. Ce dernier a adopté une approche libérale et accepté plusieurs motifs d’ordre psychologique pour renverser la présomption de renonciation prévue dans cette disposition. Dans un troisième temps, enfin, l’auteure critique la récente réforme de 2013, qui a permis une augmentation significative des délais en matière civile, mais s’est contentée d’une prolongation symbolique du délai celui prévu par la Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels.
Abstract
This article explores the treatment meted out to crime victims who miss the prescribed deadlines for asserting their rights, on the basis that they remained silent for psychological reasons. First, the author studies the notion of psychological inability to act, as developed by the ordinary courts as a reason for suspending prescription. Second, she examines how section 11 of the Crime Victims Compensation Act is applied by the Administrative Tribunal of Québec, which has adopted a liberal approach and accepted a range of psychological reasons in order to reverse the presumption that the claimant has renounced his or her rights, as set out in that section. Last, the author criticizes the reform of 2013, which significantly increased the time limits for acting in civil matters, but only extends the deadline in the Crime Victims Compensation Act by a symbolic amount.
Resumen
Este artículo explora el trato reservado a las víctimas de actos criminales que reivindican sus derechos fuera de los lapsos establecidos y que alegan que su silencio se debe a razones de orden psicológico. En un primer momento, la autora estudia el auge de la noción de imposibilidad psicológica para actuar, tal y como ha sido desarrollada por los tribunales de derecho común como motivo de suspensión de la prescripción. Seguidamente, la autora examina la aplicación del artículo 11 de la Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels (Ley de Indemnizaciones para las víctimas de actos criminales) por el Tribunal administrativo de Quebec (provincia de Quebec, Canadá). Este último ha adoptado un enfoque liberal, y ha aceptado diversos motivos de orden psicológico para revertir la presunción de renuncia prevista en esta disposición. Finalmente, la autora critica la reciente reforma llevada a cabo en el año 2013, la cual ha permitido un aumento significativo de los lapsos en materia civil, pero que se ha conformado con una prolongación simbólica como la que se ha previsto en la LIVAC - Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels - (Ley de Indemnizaciones para las víctimas de actos criminales).