Résumés
Résumé
Dans l’affaire Charkaoui, la Cour suprême du Canada a conclu que des aspects du régime des certificats de sécurité, prévu par la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, étaient inconstitutionnels en vertu des articles 7, 9 et 10 c) de la Charte canadienne des droits et libertés mais non discriminatoires à l’égard des non-citoyens au sens de l’article 15. L’auteure pose un regard critique sur la décision d’écarter l’application de cet article en l’espèce et suggère, après avoir examiné la jurisprudence de la Cour suprême en matière d’interdiction de la discrimination fondée sur la citoyenneté, une interprétation restrictive des privilèges du citoyen canadien mais large du droit à l’égalité lorsque les intérêts personnels essentiels des non-citoyens sont en jeu.
Abstract
In Charkaoui v. Canada, the Supreme Court of Canada ruled that some aspects of the security certificates regime provided under the Immigration and Refugee Protection Act were ultra vires as per sections 7, 9 and 10 c) of the Canadian Charter of Rights and Freedoms, yet still not discriminatory towards non-citizens within the meaning of section 15. The author provides a critical analysis of the Court’s decision to set aside the application of section 15 and suggests, after having reviewed the Court’s prior rulings on the prohibition of discrimination based upon citizenship, a restrictive interpretation of Canadian citizens’ privileges and a broad interpretation of the right to equality when the essential interests of non-citizens are at stake.