Résumés
Résumé
Le clonage humain soulève des questions inédites. Nombreux sont les documents normatifs et les déclarations qui l’interdisent en vertu de la dignité humaine. La question qui vient à l’esprit est la suivante : la dignité de qui ? Dans la mesure où le clonage implique l’utilisation des embryons, nous pouvons nous demander si ces organismes sont visés par la dignité humaine au sens juridique et éthique. La réponse négative à cette demande nous permet, dans le sillage de Habermas, de distinguer, d’une part, la dignité humaine et, d’autre part, la dignité de la vie humaine. Le premier aspect renvoie aux personnes ayant une personnalité juridique et morale. Il exclut les embryons et exige une protection inconditionnelle. Le second s’étend à l’espèce humaine en général et inclut les embryons. Il implique une protection conditionnelle. Importante, cette distinction permet d’éviter la banalisation de la dignité humaine et dépolarise le débat sur l’utilisation des embryons.
Abstract
Human cloning triggers new questions. Numerous normative documents and declarations forbid cloning on principles of human dignity. Insofar as cloning implies the use of embryos, one can ask if such organisms are protected by human dignity principles in a judicial and ethical sense. The question that comes to mind is : whose dignity is protected ? A negative response to this inquiry would allow, in the wake of Habermas, to distinguish on the one hand, human dignity and on the other, the dignity of human life. The first aspect relates back to the person having a lawful and moral identity. It excludes embryos and demands an unconditional protection.The second covers the human species in general and includes embryos, while implying a conditional protection. This crucial distinction avoids the trivialization of human dignity and depolarizes the debate on the usage of embryos.
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