Résumés
Résumé
Depuis toujours, les femmes se battent pour accéder à la responsabilité politique. De la Révolution française à nos jours, nombreuses sont les raisons qui ont été invoquées pour empêcher la conquête de ce droit élémentaire. Aux causes d'origine historique, religieuse et sociologique, dont il est difficile d'apprécier la portée relative, s'ajoutent des raisons d'ordre pratique, tenant à la difficulté de concilier vie professionnelle, vie familiale et activité politique. Certes, depuis quelques années et sous la pression populaire des mouvements féministes en Angleterre et en France, les partis politiques ont adopté, à des degrés divers, une stratégie volontariste pour faire de la place aux femmes parmi leurs candidats : détermination d'un taux de candidatures féminines ou bien constitution de listes paritaires. Cependant, au vu des résultats en termes statistiques, ces mesures demeurent insuffisantes : les femmes sont aujourd'hui encore sous-représentées dans les assemblées et les gouvernements. Il apparaît alors que seule une modification constitutionnelle sera de nature à ouvrir la voie à des dispositions législatives accordant une place propre aux femmes dans la vie publique.
Abstract
Women have always struggled to be politically enfranchised. From the French Revolution to modern times, many reasons have been concocted to deprive them of conquering this fundamental right. In addition to historic, religious and sociological reasons, there are also practical ones issuing from the vicissitudes of daily living .family life, professional commitments and political activities. Nonetheless, in recent years owing to pressure from feminist groups in England and France, political parties have to varying degrees adopted voluntary strategies for making more room for women candidates, female candidate quotas or parity list makeups. Despite all this, hard-figure statistical results show that these measures remain insufficient and women are still under-represented in assemblies and governments. It hence appears that a constitutional amendment alone would open the way to legislative provisions providing women with a specific place in public life.