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Simon Laflamme présente le nouveau visage de l’ambition de la jeunesse franco-ontarienne. Les quatre grandes questions examinées dans son étude confirment une ressemblance de plus en plus marquée entre les francophones et les anglophones, tant les projets d’étude ou de carrière des uns s’apparentent, à quelques différences près, à ceux des autres. Selon l’auteur, cette transformation, opérée au cours des quinze dernières années, est à mettre en lien avec des tendances des sociétés industrielles avancées, notamment l’homogénéisation, attribuable à la postindustrialisation, et les moyens de communication de masse qui en sont le corollaire. Or, « [l]’homogénéisation des populations, sans que chacune d’elles dispose de ses institutions propres, est simple négation des particularismes, et assimilation aux messages et aux conditions de vie de l’ensemble qui est le mieux pourvu au plan institutionnel », remarque-t-il. Dans ce contexte, une société qui sait se doter d’un « système institutionnel nécessaire aux sociétés postindustrielles, et donc qui soit commun à chacune d’elles, mais qui simultanément assure leur différenciation » rend moins probable l’assimilation. Voilà ce qui affermirait la nouvelle position des aspirations de la jeunesse franco-ontarienne et qui maintiendrait toujours les jeunes des Premières Nations en marge, eux qui « peinent à se projeter vers l’université ou le font à certains égards s’ils admettent la nécessité de l’anglicité du monde ».