Résumés
Abstract
In January 1944, when the influential Toronto critic William Arthur Deacon lamented the absence of a Canadian “equivalent of ‘Uncle Tom’s Cabin’” because Canadians are “still pioneering, still afraid of ourselves intellectually and emotionally,”[1] little did he know that a significant candidate was on the horizon. Gwethalyn Graham’s second novel, Earth and High Heaven, which appeared later that year, launched an analysis of anti-Semitism that was quickly embraced by cultural arbiters and the general public in both Canada and the United States. This essay situates the production and reception history of Graham’s book in relation to other novels by English-Canadian women writers that advocated for social change, and offers cases studies of the three most widely disseminated works that used the power of fiction to marshal empathy: Marshall Saunders’s Beautiful Joe (1894), Graham’s Earth and High Heaven (1944) and Joy Kogawa’s Obasan (1981).
Résumé
En janvier 1944, lorsque le critique influent de Toronto William Arthur Deacon a déploré l’absence d’un équivalent canadien de Uncle Tom’s Cabin en affirmant que les Canadien·ne·s « sont encore en cours d’élaboration et ont toujours peur d’eux-mêmes au sens intellectuel et émotionnel » [1], il ne savait pas qu’un important candidat était à l’horizon. Le deuxième roman de Gwethalyn Graham, Earth and High Heaven, paru plus tard cette même année, a lancé une analyse de l’antisémitisme qui fut rapidement adoptée par les arbitres culturels ainsi que le public général au Canada comme aux États-Unis. Cet article contextualise l’histoire de la production et la réception du livre de Graham en relation à d’autres romans par des écrivaines canadiennes anglophones qui ont plaidé pour le changement social, et comprend également des études de cas sur les trois œuvres les plus diffusées qui ont employé le pouvoir pour mobiliser l’empathie : Beautiful Joe par Marshall Saunders (1894), Earth and High Heaven de Graham (1944), et Obasan par Joy Kogawa (1981).
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