Résumés
Abstract
As of January 1, 2017, the Province of Ontario has required all post-secondary institutions to create and maintain a stand-alone sexual assault policy that includes clearly stated complaint and response procedures. This paper brings to bear the influence of Black feminist thought as an analytic tool and politic on the outcomes and omissions of the development of these policies. Analyzing the stand-alone sexual violence policy of the University of Ottawa as a case study, the author conducted a critical discourse analysis with an intersectional lens to determine if intersectionality influenced the policy creation. Findings reveal that policymakers conceptualize gender in a one-dimensional manner, without attention to intersections of sexualized violence with racism and other systems of oppression. A policy with an ill-defined focus on gender can result in a colorblind policy that suggests that the institution should treat all students the same, regardless of systemic disadvantages they might face on the basis of race, class, gender, sexual orientation, or ability. This avoidance can create barriers to reporting. Neoliberalism and the changing university culture are discussed.
Keywords:
- campus sexual violence,
- critical discourse analysis,
- intersectionality,
- neoliberalism,
- sexual violence policy
Résumé
Depuis le 1er janvier 2017, la province de l’Ontario exige que tous les établissements d’enseignement supérieur créent et maintiennent une politique autonome en matière d’agressions sexuelles, comportant des procédures clairement énoncées pour les plaintes et les interventions. Cet article met en évidence l’influence de la pensée féministe noire en tant qu’outil d’analyse et de politique sur les résultats et les lacunes dans l’élaboration de ces politiques. En s’appuyant sur la politique autonome en matière de violence sexuelle de l’Université d’Ottawa à titre d’étude de cas, l’auteure a mené une analyse critique du discours dans une optique intersectionnelle pour déterminer si l’intersectionnalité a influencé la création de cette politique. Les conclusions révèlent que les responsables des politiques conceptualisent le genre de façon unidimensionnelle, sans tenir compte des intersections entre la violence sexualisée, le racisme et d’autres systèmes d’oppression. Une politique qui met un vague accent sur le genre peut aboutir à une politique insensible à la couleur qui suggère que l’établissement devrait traiter toutes les étudiantes et tous les étudiants de la même manière, quels que soient les désavantages systémiques auxquels ils sont confrontés en raison de leur race, de leur classe sociale, de leur genre, de leur orientation sexuelle ou de leurs capacités. Le fait d’éviter cette question peut créer des obstacles à la dénonciation. Le néolibéralisme et l’évolution de la culture universitaire sont aussi abordés.