Résumés
Abstract
It is often argued that development aid can and should compensate the restrictions on migration. Such compensation, Shachar has recently argued, should be levied as a tax on citizenship to further the global equality of opportunity. Since citizenship is essentially a ‘birthright lottery’, that is, a way of legalizing privileges obtained by birth, it would be fair to compensate the resulting gap in opportunities available to children born in rich versus poor countries by a ‘birthright privilege levy’. This article sets out a defence of three theses. The first states that equality of opportunity is incompatible with, and cannot be achieved in, segregated territories. The second posits that to believe that material equality compensates the injustice of restrictions on movement is to commit a ‘sedentarist mistake’. The third affirms that any citizenship levy, including the egalitarian and non-sedentarist formula I’m proposing, would be better understood as a penalty rather than a tax.
Résumé
Il est souvent dit qu’une aide au développement peut et doit compenser les restrictions à l’immigration. Une telle compensation pourrait, selon un argument récent de Shachar, être prélevée comme un impôt sur la citoyenneté, payé par les pays riches, pour faire avancer l’égalité mondiale des chances. La citoyenneté étant fondamentalement une « loterie de la naissance », qui légalise des privilèges obtenus par naissance, il serait juste de compenser l’inégalité des chances qu’elle produit entre les enfants nés dans les pays riches et ceux nés dans les pays pauvres, par une taxe sur ces mêmes privilèges de naissance. Cet article défend trois thèses. Premièrement, l’égalité des chances est incompatible et ne peut pas être réalisée par une ségrégation territoriale. Deuxièmement, croire que l’égalité matérielle compense l’injustice des restrictions sur la mobilité, c’est commettre une « erreur sédentariste ». Troisièmement, toute charge sur la citoyenneté, y compris celle dont je propose une formule de calcul égalitariste et non sédentariste, serait mieux comprise comme une amende, plutôt qu’un impôt.