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Dans notre numéro de juillet 1938, nous avons fait paraître une étude de M. Henri-Paul Lemay sous le titre de « Assurance-automobile obligatoire », M. Lemay s’est déclaré défavorable à l’assurance obligatoire et il lui a opposé les bienfaits du régime adopté par la province d’Ontario et par un certain nombre d’états américains, où on n’intervient qu’après l’accident. C’est alors seulement qu’on exige soit une police d’assurance-automobile, soit une police cautionnement, soit la preuve que l’automobiliste possède des biens suffisants pour faire face à une responsabilité éventuelle. C’est, si l’on veut, l’assurance-automobile facultative.
Si on admet que ce régime donne d’assez bons résultats, il ne permet pas toujours d’indemniser pleinement la victime, affirmait M. E. W. Sawyer, il y a quelque temps, à une réunion de la section des assurances de l’American Bar Association, tenue à Cleveland. On trouvera ci-après des extraits de son discours que nous reproduisons de The Economist and Money and Risks, afin que nos lecteurs entendent l’autre son de cloche. On leur a dit que l’assurance obligatoire a donné de mauvais résultats. Il les intéressera sans doute de voir exprimer une opinion contraire, qui demande l’application généralisée de l’assurance obligatoire afin d’assurer l’indemnisation de toutes les victimes d’accidents d’automobile. Ainsi, on aura un dossier plus complet. – A.