Volume 43, numéro 3, 2019 Repenser la conservation de la nature Rethinking Nature Conservation Reconsiderar la conservación de la naturaleza Sous la direction de Sabrina Doyon et Ismael Vaccaro
Sommaire (21 articles)
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Présentation : repenser la conservation de la nature. Vers une anthropologie de l’engagement environnemental ?
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Conserver la nature humaine et non humaine : un curieux cas de conservation conviviale au Brésil
Jonathan DeVore, Eric Hirsch et Susan Paulson
p. 31–58
RésuméFR :
Cet article défend un concept de « conservation conviviale », conçu ici comme « un effort visant à établir des interdépendances vitales entre les humains et les écosystèmes, en vue de leur régénération mutuelle ». En nous appuyant sur des recherches ethnographiques que nous avons menées auprès de communautés subalternes d’Amérique latine, autochtones ou non, nous nous concentrons sur les communautés rurales brésiliennes de squatters apparues dans les années 1990 en opposition aux économies de plantation qui ont provoqué la dégradation de la vie humaine et non humaine. Dans les discours et les écrits des travailleurs de la conservation et de l’environnement, les membres de ces communautés de squatters non autochtones sont parfois dépeints comme des adversaires ignorants — voire hostiles — de la nature, et leur recours à la culture sur brûlis est condamné comme étant destructeur. Alors que ces familles tentent de remédier à des injustices distributives de longue date qui leur ont porté préjudice, nous découvrons de nouveaux engagements en faveur de la conservation de la nature, tels que les efforts des squatters pour cultiver des espèces d’arbres autochtones dans leurs agroforêts. Ces engagements non utilitaires pour la conservation des arbres autochtones défient les présupposés d’un courant idéologique qui alimente diverses approches de la conservation de la nature — qu’il s’agisse de la « sanctuarisation de la nature », que ces approches soient « participatives » ou axées sur le « développement » — qui font de différentes populations humaines des « gardiennes » quasi naturelles ou des « ennemies » de la nature. Cherchant à aller au-delà de ce courant idéologique, nous examinons les possibilités de conservation de la nature en dehors des zones de conservation officielles. Nous soutenons que la réparation des injustices distributives de longue date peut favoriser des pratiques humaines qui reproduisent conjointement des processus socioculturels et biophysiques.
EN :
This article supports a concept of “convivial conservation”, here conceived as “efforts to establish vital interdependencies between humans and ecosystems, toward the mutual regeneration of both”. Building from ethnographic research we have carried out among subaltern Latin American communities, indigenous and otherwise, we focus on rural Brazilian squatter communities that arose in the 1990s in opposition to plantation economies that have degraded both human and non-human life. In discourses and writings of conservation and environment workers, members of such non-indigenous squatter communities are sometimes marked as ignorant, if not hostile, adversaries of nature, and their reliance upon slash-and-burn techniques condemned as destructive. As these families redress long-standing distributive injustices that have injured their lives, we find novel commitments to conserving nature, as expressed through squatters’ efforts to cultivate native tree species within their agroforests. These non-utilitarian commitments to conserve native trees defy presuppositions of an ideological field informing various approaches to nature conservation—whether “fortress,” “participatory,” or “development”-directed—which variously renders different human populations into either quasi-natural “guardians” or “enemies” of nature. Seeking to move beyond this ideological field, we examine possibilities of nature conservation outside of formal conservation areas. We argue that redressing long-standing distributive injustices can foster human practices that jointly reproduce sociocultural and biophysical processes.
ES :
Este articulo postula un concepto de «conservación convivial», que concebido como «un esfuerzo destinado a establecer interdependencias vitales entre los seres humanos y los ecosistemas, con miras de su regeneración mutua». Apoyándonos en las investigaciones etnográficas que hemos realizado en comunidades latinoamericanas subalternas, autóctonas y otras, nos concentramos en las comunidades rurales de ocupantes sin titulo brasileñas surgidas durante los años 1990, en contra de economías de plantación que han deteriorado la vida humana y no humana. En los discursos y los escritos de los trabajadores de la conservación y del medio ambiente, los miembros de dichas comunidades de ocupantes sin título no autóctonos a veces son calificados de enemigos ignorantes, incluso hostiles a la naturaleza y al empleo de la técnica agrícola de corta y quema, impugnada por ser considera como destructiva. Mientras que dichas familias remedian viejas injusticias que han perjudicado su existencia, descubrimos nuevos compromisos favorables a la conservación de la naturaleza, como las acciones de los ocupantes sin título para cultivar especies de árboles indígenas en sus agro-bosques. Dichas acciones no utilitarias para la conservación de los árboles indígenas constituyen un reto para los planteamientos de la conservación de la naturaleza, ya sean fortificados, participativos u orientados hacia el desarrollo, que convierten diferentes poblaciones humanas en custodios casi naturales o enemigos de la naturaleza. Tratando de ir más allá del terreno ideológico, examinamos las posibilidades de conservación de la naturaleza al exterior de las zonas de conservación oficiales. Sostenemos que la reparación de injusticia distributivas ancestrales puede favorecer acciones humanas que reproducen conjuntamente procesos sociales y biofísicos.
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L'objet immuable : l’atténuation comme méthode de conservation autochtone
Caroline Butler, James Witzke et Bruce Watkinson
p. 59–89
RésuméFR :
Sur la côte nord de la Colombie-Britannique, les Premières Nations sont confrontées à des douzaines de projets de développement industriel majeurs, notamment la construction de pipelines pour le transport du pétrole brut et du gaz naturel liquéfié, ainsi qu’au trafic maritime des pétroliers qui y est associé. En réponse à cette expansion industrielle écrasante, les Premières Nations ont élargi leurs programmes de gouvernance environnementale pour participer de manière déterminante à l’examen des normes, à la recherche sur les impacts et à la surveillance environnementale. La Première Nation Gitxaała est un cas intéressant pour l’étude de la transformation de ces procédures de gestion environnementale par l’intégration des valeurs gitxaała dans le système des évaluations environnementales et la mise en oeuvre des droits et titres autochtones. Pour protéger leurs territoires contre les intrusions coloniales et les changements environnementaux, la Nation Gitxaała et les Premières Nations voisines utilisent des connaissances autochtones et des structures de gouvernance collaborative afin de limiter et d’atténuer les impacts des projets industriels. Pour les sociétés autochtones soumises à des pressions aussi extrêmes, la conservation ne se résume pas à mettre en place des formes de protection plus strictes ou plus récentes : il s’agit aussi de maintenir le statu quo environnemental devant un développement industriel invasif. Alors que, en réponse au développement rapide des industries, d’autres ministères et programmes participent à la sélection d’aires marines protégées ou à l’élaboration de plans de gestion basés sur l’idée de conservation — des initiatives de conservation reconnaissables —, la véritable ligne de front de la conservation autochtone peut être considérée comme la participation à l’examen des normes environnementales, à la négociation d’ententes sur les impacts et les bénéfices du développement industriel, et à la surveillance de ses effets cumulatifs à long terme. C’est sur le champ de bataille de l’évaluation environnementale que la force imparable de ce développement rencontre l’objet immuable de la souveraineté et de la protection territoriales des Premières Nations et que des victoires invisibles, mais cruciales, en matière de conservation sont obtenues.
EN :
On the North Coast of British Columbia, First Nations face dozens of major industrial development proposals, including both crude oil and liquid natural gas pipelines and associated tanker traffic. In response to this overwhelming industrial expansion, First Nations have expanded their environmental stewardship programs to meaningfully engage in regulatory review, impacts research, and environmental monitoring. The Gitxaała First Nation provides an interesting case study of transforming such processes through integration of Gitxaała values into environmental assessment methodology and the application of Aboriginal rights and titles. Protecting their territories against colonial intrusions and environmental change requires Gitxaała and their neighbouring nations to use indigenous knowledge and collaborative governance institutions to limit and mitigate the impacts of these projects. For Indigenous societies under such extreme pressure, conservation is not only the achievement of higher or newer forms of protection, but simply maintaining the environmental status quo against encroaching industrial development. As other departments and programs engage in the selection of marine protected areas or developing conservancy management plans—recognizable conservation initiatives—in the face of rapid industrial development, the real frontline of indigenous conservation can be considered engagement in regulatory review, the negotiation of impact benefit agreements, and long-term and cumulative effects monitoring. It is on the environmental assessment battleground that the unstoppable force of industrial development meets the immovable object of First Nations sovereignty and territorial protection, and where invisible but critical conservation wins are achieved.
ES :
En la costa norte de Columbia Británica, las Primeras Naciones se han confrontado a docenas de proyectos de desarrollo industrial importantes, principalmente la construcción de oleoductos para el petróleo bruto, el gas natural líquido y el tráfico marítimo de barcos petroleros asociado. Como respuesta a dicha expansión industrial abrumadora, las Primeras Naciones han ampliado sus programas de intendencia medioambiental para comprometerse de manera determinante en el examen de las normas, la investigación sobre los impactos y el establecimiento de una vigilancia medioambiental. La Primer Nación Gitxaala es un caso interesante para el estudio de la transformación de dichos procedimientos de gerencia medioambiental para la integración de valores gitxaala en la metodología de la evaluación medioambiental y la aplicación de los derechos y títulos autóctonos. La Nación Gitxaala y las naciones vecinas emplean conocimientos autóctonos e instituciones de gobernanza colaborativa para limitar y atenuar los impactos de los proyectos industriales y para proteger sus territorios contra las intrusiones coloniales y los cambios medioambientales. Para las sociedades autóctonas sometidas a presiones tan extremas, la conservación ne se limita a aplicar formas de protecciones más elevadas o más recientes: permite asimismo mantener un cierto «statu quo» medioambiental frente a un desarrollo industrial invasivo. Mientras que, ante el desarrollo industrial rápido, otros departamentos y programas participan en la selección de áreas marinas protegidas o a la elaboración de planes de gestión basados en la idea de conservación -iniciativas de conservación identificables-, la verdadera linea de combate de la conservación para las poblaciones autóctonas puede ser medida por la implicación pragmática en el examen de las normas medioambientales, la negociación y los acuerdos sobre las repercusiones y las ventajas del desarrollo industrial, y el seguimiento de sus efectos acumulativos a largo plazo. Es en este terreno de evaluación medioambiental que la fuerza incontenible de dicho desarrollo encuentra el objeto inmutable de la soberanía y de la protección territorial de las Primeras Naciones y que las ganancias invisibles pero cruciales, se realizan en materia de conservación.
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La nation du bassin du Columbia : un modèle de gouvernance de l’eau pour le XXIe siècle
John Wagner et Joanne Taylor
p. 91–122
RésuméFR :
Au cours des 80 dernières années, le fleuve Columbia, au Canada et aux États-Unis, a été soumis à une importante série d’interventions liées à l’irrigation, à l’hydroélectricité, à la gestion des crues et aux activités industrielles qui ont transformé un fleuve coulant librement en une « machine organique » (White 1995). Le traité du fleuve Columbia, conclu entre le Canada et les États-Unis à la fin des années 1960, est le dernier d’une longue série d’importants projets de développement remontant au barrage de Grand Coulee, construit dans les années 1940, et au Projet du bassin du Columbia (Columbia Basin Project), réalisé dans les années 1950. Le traité du fleuve Columbia est actuellement réexaminé et le processus de révision a révélé de nombreux points de tension entre les organismes gouvernementaux, les sociétés de production d’hydroélectricité et les nombreuses voix divergentes dont les intérêts n’ont pas été bien servis par le traité. Parmi ces voix se trouvent celles des peuples autochtones de part et d’autre de la frontière, des familles d’agriculteurs dont les terres et les moyens de subsistance ont été détruits par les barrages, des défenseurs de la justice sociale et des environnementalistes cherchant à restaurer les pêcheries et les habitats riverains dans tout le bassin. Collectivement, ces voix alternatives constituent un mouvement émergent de démocratie participative que nous appellerons, dans cet article, la « nation du bassin du Columbia ». Nous pensons que ce mouvement offre un modèle viable pour comprendre de quelle façon la justice sociale et environnementale, les droits des peuples autochtones, la résilience des écosystèmes et la restauration des habitats peuvent être intégrés dans un futur système de gouvernance de l’eau pour le bassin du Columbia.
EN :
Over the past 80 years, the Columbia River in Canada and the US has been subjected to a massive series of irrigation, hydropower, flood control and industrial interventions, transforming it from a free-flowing river to an « organic machine » (White 1995). The Columbia River Treaty between Canada and the United States, implemented in the late 1960s, is the most recent in a long series of massive development schemes dating back to the Grand Coulee Dam, constructed in the 1940s, and the Columbia Basin Project implemented in the 1950s. The Columbia River Treaty is now under review and the review process has revealed the multiple lines of tension that exist among government agencies, hydropower entities and the many alternative voices whose interests have not been well served by the treaty. Those voices include Indigenous People on both sides of the border, farming families whose lands and livelihoods were destroyed by dam projects, social justice advocates and environmentalists seeking to restore fisheries and riparian habitat throughout the Basin. Collectively, these alternative voices constitute an emergent, grassroots movement that in this paper we refer to as the « Columbia Basin Nation ». This movement, we argue, provides a viable model for understanding how social and environmental justice, Indigenous rights, ecosystem resilience and habitat restoration can be integrated into a future water governance system for the Columbia Basin.
ES :
En el transcurso de los últimos 80 años, el río Columbia, en Canadá y Estados Unidos, ha estado sometido a importantes intervenciones relacionadas con el riego, la hidroelectricidad, el control de las inundaciones y a actividades industriales, que han convertido a un rio que fluía libremente en una «máquina orgánica» (White 1995). El Tratado del río Columbia entre Canadá y Estados Unidos, realizado a fines de los años 1960, es el último de una larga serie de proyectos importantes de desarrollo que remontan a la presa Grand Coulee, erigida en los años 1940, y al proyecto de la cuenca del Columbia (Columbia Basin Project), realizado en los años 1950. El Tratado del río Columbia actualmente está siendo revisado y dicho proceso muestra muchos puntos de tensión que existen entre los organismos gubernamentales, las sociedades de producción de hidroelectricidad y las numerosas voces divergentes cuyos intereses no han sido bien atendidos por el tratado. Entre dichas voces se halla la de los pueblos autóctonos de un lado y otro de la frontera, de familias de agricultores cuyas tierras y medios de subsistencias han sido destruidos por las presas, de defensores de la justicia social, de medioambientalistas que tratan de restaurar las pescaderías y los habitantes ribereños de toda la cuenca. Colectivamente, dichas voces alternativas constituyen un movimiento emergente de democracia participativa que hemos denominado, en este artículo, la «nación de la cuenca del rio Columbia». Consideramos que ese movimiento ofrece un modelo viable para comprender de qué manera la justicia social y medioambiental, los derechos de los pueblos autóctonos, la resiliencia de los ecosistemas y la restauración de hábitats pueden integrarse en un futuro sistema de gobernanza del agua de la cuenca del Columbia.
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Aires marines protégées et politique précaire de conservation à Terre-Neuve
Reade Davis
p. 123–144
RésuméFR :
Cet article se penche sur les défis liés à la création d’aires marines protégées (AMP) « axées sur la communauté » à Terre-Neuve, en accordant une attention particulière aux forces qui ont contribué à l’essor et au déclin d’un projet d’AMP sur la côte nord de l’île entre 1997 et 2007. Il explique en quoi les réductions radicales imposées aux organismes de gestion fédéraux, le recours croissant au travail bénévole et la méfiance de longue date entre les pêcheurs et les gestionnaires fédéraux ont finalement contribué à l’abandon du projet.
EN :
This paper explores the challenges of establishing « community-based » marine protected areas (MPAs) in Newfoundland, focusing particular attention on the forces that contributed to the rise and fall of one MPA project on the north coast of the island between 1997 and 2007. It discusses how sweeping cutbacks to federal management agencies, growing reliance on voluntary labour, and a legacy of mistrust between fishing people and federal managers ultimately contributed to the demise of the project.
ES :
Este artículo explora los retos que conlleva la creación de áreas marinas protegidas (AMP) «comunitarias» en Terranova, prestando una atención especial a las fuerzas que han contribuido al desarrollo y al declive de un proyecto de AMP en la costa norte de la isla entre 1997 y 2007. Explica cómo las reducciones radicales impuestas a los organismos de gestión federales, el creciente recurso al trabajo benévolo y a una desconfianza hereditaria entre los pescadores y los gestores federales finalmente contribuyeron al abandono del proyecto.
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Élevage et écotourisme dans les Pyrénées : la conservation du patrimoine naturel à la suite de la crise économique de 2008
Oriol Beltran et Ismael Vaccaro
p. 145–166
RésuméFR :
Dans cet article, nous étudions les utilisations locales du territoire associées aux formes alternatives de conservation des valeurs naturelles dans les Pyrénées catalanes, dans le nord-est de l’Espagne. Dans les Pyrénées, région où de nombreuses aires protégées ont été créées, la conservation de l’environnement ne se limite pas aux projets et actions sanctionnés par l’État et délimités territorialement. Dans ces pages, nous proposons d’analyser les pratiques de l’élevage traditionnel qui sont encore mises en oeuvre dans les Pyrénées et les initiatives locales d’écotourisme qui contribuent à la conservation de la nature. Notre objectif est d’interroger, et même d’élargir, la définition de la conservation pour inclure les pratiques quotidiennes qui passent souvent inaperçues dans la perspective de conservation dominante. La discussion sur les raisons pour lesquelles certaines pratiques sont considérées comme conservationnistes et d’autres non ne tourne pas seulement autour de leur bien-fondé écologique, mais elle nous oblige également à analyser les problèmes d’asymétrie de pouvoir, de légitimité et d’économie politique.
EN :
In this article we examine the local uses of the landscape that result on the alternative forms of conservation of natural values in the Catalan Pyrenees, Northeast Spain. In the Pyrenees, an area with numerous protected areas, the conservation of the environment goes beyond state-sanctioned, territorially bounded, projects and initiatives. In these pages we are analyzing the traditional livestock farming practices that are still implemented in the Pyrenees, and local ecotourist ventures that result on conservation or nature enhancing measures. Our aim is to problematize and perhaps even broaden the definition of conservation to include everyday practices that are often overlooked by the mainstream conservationist gaze. The discussion about why some practices are considered conservationists while others are not revolves not only around their ecological soundness as it forces us to analyze issues of power asymmetries, legitimacy, and political economy.
ES :
En este artículo, examinamos las utilizaciones locales del territorio relacionado con formas alternativas de conservación de los valores naturales en los Pirineos catalanes, en el noreste de España. En los Pirineos, región en donde se han instituido muchas áreas protegidas, la conservación del medio ambiente natural no se limita a los proyectos y acciones sancionadas por el estado y delimitadas territorialmente. En estas páginas, nos proponemos analizar las prácticas ganaderas locales que aun se realizan en los Pirineos y las iniciativas locales de eco-turismo que contribuyen a la conservación de la naturaleza. Nuestro objetivo es examinar, e incluso incrementar, la definición de la conservación para incluir las prácticas cotidianas que con frecuencia pasan desapercibidas desde la perspectiva de la conservación dominante. La discusión de las razones por las cuales ciertas prácticas se consideran como conservacionistas torna no solamente al rededor de sus solidez ecológica, sino también nos lleva a analizar los problemas ligados a la asimetría de poder, de legitimidad y de economía política.
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Savoirs paysans et conservation des ressources génétiques : réductionnisme stratégique et réflexivité
Élise Demeulenaere
p. 167–192
RésuméFR :
Cet article analyse certains aspects du mouvement français de réappropriation paysanne des semences, en particulier son choix stratégique de se présenter comme acteur de la conservation des ressources génétiques cultivées. L’auteure aborde l’implication de chercheurs (incluant la sienne) dans la construction d’un tel cadrage. L’histoire montre que ce cadrage a été politiquement productif sur certaines scènes et à des moments donnés, mais qu’il a pour écueil de réduire les semences paysannes à leur dimension génétique et les agriculteurs qui les cultivent au rôle de gardiens de la biodiversité. L’évolution du mouvement et du contexte réglementaire montre que des repositionnements sont possibles. Dans la conclusion, l’auteure réfléchit au bon usage du réductionnisme. Suivant Olivier de Sardan, elle distingue deux approches du réductionnisme chez les chercheurs (méthodologique et idéologique) pour défendre la première. En contrepoint, elle propose de nommer « réductionnisme stratégique » (en référence à Spivak) « le choix stratégique des acteurs de ne mettre en avant qu’un aspect limitatif de leurs pratiques et de leur projet ». Les chercheurs se font les alliés intellectuels des mouvements sociaux lorsque leur propre réductionnisme méthodologique s’aligne sur celui, stratégique, des acteurs.
EN :
This article analyzes some aspects of the French movement for a farmers’ seed reappropriation, in particular its strategic choice to present itself as an actor in the conservation of cultivated genetic resources. The article discusses the involvement of researchers (including the author) in the construction of such a framework. History shows that this framing has been politically productive on certain scenes and at given times. Its pitfall though is that it reduces peasant seeds to their genetic dimension and the farmers involved to biodiversity custodians. The evolution of the movement and the regulatory context show that repositioning is possible. In the conclusion the author reflects on the proper use of reductionism. Borrowing from Olivier de Sardan, she distinguishes two approaches to reductionism among researchers—methodological and ideological—to defend the first. As a counterpoint, she proposes to call strategic reductionism (in reference to Spivak) « the strategic choice of the actors to put forward only a limited aspect of their practices and their project ». Researchers become the intellectual allies of social movements when their own methodological reductionism aligns with the strategic reductionism of the actors.
ES :
Este artículo analiza algunos aspectos del movimiento francés de reapropiación campesina de los granos de siembra, particularmente su decisión estratégica de presentarse como actor de la conservación de los recursos genéticos cultivados. El artículo aborda la implicación de los investigadores (la autora incluida) en la construcción de dicho enfoque. La historia muestra que dicho enfoque ha sido políticamente productivo en algunas situaciones y momentos dados, pero que tiene el inconveniente de reducir las semillas campesinas a su dimensión genética y los agricultores que las cultivan, al rol de custodios de la biodiversidad. La evolución del movimiento y del contexto de reglamentación muestra que es posible realizar algunos reajustes. La conclusión desarrolla una reflexión sobre el buen uso del reduccionismo. De acuerdo con Olivier de Sardan, el autor distingue dos enfoques del reduccionismo entre los investigadores — metodológico e ideológico — y defiende el primero. En contrapunto propone denominar reduccionismo estratégico (en referencia a Spivak) «la opción estratégica de los actores de poner de relieve sólo un aspecto limitativo de sus prácticas y de su proyecto». Los investigadores se convierten en aliados de los intelectuales de los movimientos sociales cuando su propio reduccionismo metodológico se alinea con el estratégico de los actores.
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Conservation environnementale et production alimentaire « alternative » au Bas-Saint-Laurent, Québec
Sabrina Doyon
p. 193–215
RésuméFR :
Depuis 20 ans, les initiatives de production alimentaire « alternatives » proposant une approche différente de la conservation de la nature sont en émergence au Bas-Saint-Laurent (Québec), une région aux prises, depuis des décennies, avec des difficultés économiques structurelles et où la conservation de la nature est moins importante sur le plan de la superficie que dans le reste du Québec. Ces initiatives mettent en oeuvre différentes activités s’inscrivant dans une écologisation de l’agriculture. Elles ont la particularité de comprendre des préoccupations pour la conservation de la nature en conjuguant des pratiques de production respectueuses, la protection et la préservation de la biodiversité et une approche du développement économique mettant de l’avant une éthique du local. Ces initiatives pourraient être complémentaires aux approches de conservation gouvernementales en place et potentiellement contribuer à l’atteinte de leurs objectifs. L’étude des contraintes auxquelles font face ces initiatives, qui sont révélées par leurs pratiques et discours, permet d’examiner la possibilité d’y parvenir.
EN :
« Alternative » food production projects have been proposing a different take on environmental conservation in the Bas-Saint-Laurent region (Province of Québec) for the past 20 years. This region, which has been struggling for decades with a difficult economic situation, has significantly less protected natural areas as compared to the rest of the province. The people behind these alternative food projects are putting forward environmentally respectful agricultural practices. More particularly, they are involved in environmental conservation by combining different practices, such as nature and biodiversity protection and an economic development approach that focuses on local production. These projects could be complementary to existing government-led initiatives and help to attain its conservation goals. Examining the pressures that alternative food projects are facing will allow us to analyze the possibility that they contribute to these goals.
ES :
Desde hace 20 años, las iniciativas de producción alimentaria «alternativa» que proponen un planteamiento diferente de la conservación de la naturaleza, están surgiendo en Bas-Saint-Laurent (Quebec), una región en lucha durante décadas contra dificultades económicas estructurales y en donde hay menos áreas protegidas que en el resto de Quebec. Dichas iniciativas aplican diferentes actividades que se inscriben en una ecologización de la agricultura. Tienen la particularidad de integrar intereses por la conservación de la naturaleza en conjunción con prácticas productivas respetuosas, la protección y la preservación de la biodiversidad y un planteamiento del desarrollo económico que promueve una ética de lo local. Esas iniciativas podrían ser complementadas con los planteamientos de conservación gubernamental en marcha y contribuir potencialmente al logro de sus objetivos. El estudio de las dificultades que confrontan esas iniciativas, reveladas por sus prácticas y discursos, permiten analizar las posibilidades de lograrlo.
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Le « bien-vivre » (sumaq kawsay) et les pommes de terre paysannes : du délicat exercice de la diplomatie ontologique
Ingrid Hall
p. 217–244
RésuméFR :
Le Parc de la pomme de terre de Pisac, au Pérou, est une initiative locale qui, si elle ne bénéficie d’aucune reconnaissance de la part du gouvernement péruvien, est un exemple important sur la scène internationale de la conservation. Le parc est le creuset de l’émergence d’un modèle de développement alternatif — appelé sumaq kawsay en quechua, que l’on traduit par « bien-vivre » — présenté comme autochtone et comme une proposition alternative à l’ontologie naturaliste ou moderne. Cet article analyse la façon dont ce discours a été formulé, en prenant en compte les différentes arènes dans lesquelles il est mis en exergue. Après avoir présenté en détail la proposition spécifiquement élaborée au sein du Parc de la pomme de terre, l’auteure montre que ce discours est formulé en fonction de dynamiques à l’oeuvre au sein d’un groupe de travail relevant de la Convention sur la diversité biologique. Elle fait voir qu’une organisation non gouvernementale joue dans cette enceinte le rôle de diplomate ontologique et réfléchit à ce que signifie et implique l’exercice de cette diplomatie pour les autres acteurs, tant à l’échelle locale et nationale qu’internationale.
EN :
The Potato Park in Pisac, Peru, is a globally recognized example of conservation, despite the fact that it is not recognized by the Peruvian government. The park is the birthplace of an alternative development model known as sumaq kawsay, a Quechua expression that is often translated as « well-being. » Sumaq kawsay is often presented as an indigenous alternative to naturalistic or modern ontology. In this paper, the author examines the discourse produced within the Potato Park, and argues that this discourse is the result of dynamics within a working group connected to the Convention on Biological Diversity. She demonstrates that a non-governmental organization is playing the role of an ontological diplomat in this forum and analyzes what the exercise of this diplomacy means and entails for other actors, both locally, nationally and internationally.
ES :
El Parque de la Papa de Pisac, Perú, es una iniciativa local que, si no ha sido reconocida por parte del gobierno peruano, es un notable ejemplo en el mundo internacional de la conservación. El parque es un crisol de donde ha surgido un modelo de desarrollo alternativo denominado sumaq kawsay en quechua que puede ser traducido como «buen vivir», presentado como indígena y alternativo con respecto a la ontología naturalista o moderna. En el presente texto, analizamos la manera en que ese discurso ha sido formulado, teniendo en consideración las escenas en las cuales ha sido puesto de relieve. Después de presentar detalladamente la proposición específicamente elaborada en el seno del Parque de la Papa, mostraremos que dicho discurso ha sido formulado en función de dinámicas actuantes en el seno de un grupo de trabajo relacionado con la Convención sobre la diversidad biológica. Mostramos que una organización no-gubernamental juega en este terreno el rol de diplomático ontológico y reflexionamos sobre lo que significa e implica el ejercicio de dicha diplomacia para los otros actores tanto a nivel local como nacional e internacional.
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L’écologie productive : projets, négociations et subjectivités dans les communautés non autorisées de la Réserve de la biosphère Montes Azules, Chiapas (Mexique)
Martin Hébert
p. 245–267
RésuméFR :
Les communautés non autorisées vivant au sein de la Réserve de la biosphère Montes Azules (REBIMA) sont au coeur d’enjeux éthiques et politiques qui nous mènent à interroger un certain nombre de présupposés quant à la place possible des peuples autochtones dans les projets de conservation. À partir d’un travail ethnographique mené dans la région depuis une vingtaine d’années, l’auteur identifie et explore trois de ces questions. La première concerne l’usage qui peut être fait d’une aire protégée comme réserve de virtualités tout autant que de ressources et comme espace où peuvent s’inscrire non seulement des pratiques traditionnelles, mais aussi des projets encore indéfinis. Il examine ensuite comment la mobilisation de l’idée d’une « écologie productive » par les membres de ces communautés est une manière d’entrer dans un rapport dialectique, mais ultimement déstabilisant, avec l’imaginaire du bon sujet autochtone de la conservation, omniprésent dans les mises en récit dominantes de la REBIMA. Finalement, l’auteur souligne que les projets productifs dont il est question dans cet article ne peuvent être confinés à des aspirations locales : ils s’inscrivent plutôt dans un dialogue plus large, notamment avec l’État mexicain, sur les droits aux ressources et la gestion des territoires.
EN :
The unauthorized communities living within the boundaries of the Montes Azules Biosphere Reserve (REBIMA) are at the heart of ethical and political issues that lead us to question a certain number of assumptions about the possible place of indigenous peoples in conservation projects. Based on ethnographic work conducted in the region over the past twenty years, the author identifies and explores three of these issues. The first concerns the use that can be made of a protected area as a reserve of virtualities as well as a reserve of resources, as a space where traditional practices can be included, but also projects not yet defined. He then examines how the mobilization of the idea of a « productive ecology » by the members of these communities is a way of entering into a dialectical, but ultimately destabilizing, relationship with the image of the good indigenous conservation subject, which is omnipresent in the dominant narratives of REBIMA. Finally, the author discusses how the productive projects referred to in this paper cannot be confined to local aspirations, but are part of a broader dialogue, particularly with the Mexican State, on resource rights and land management.
ES :
Las comunidades no autorizadas que existen en el seno de la Reserva de la biosfera Montes Azules (REBIMA) están en el centro de retos éticos y políticos que nos conducen a interrogar cierto número de proposiciones sobre el posible lugar de los pueblos autóctonos en los proyectos de conservación. A partir de un trabajo etnográfico realizado en la región desde hace unos veinte años, identificamos y exploramos tres de dichas cuestiones. La primera se refiere al uso que puede darse a una área protegida como reserva de virtualidades tanto como de recursos, y como espacio en donde pueden inscribirse no solamente las prácticas tradicionales, sino también proyectos aun no definidos. Después examinamos cómo la mobilización de la idea de una «ecología productiva» de los miembros de esas comunidades es una manera de ingresar en una relación dialéctica, aunque finalmente desestabilizante, con el imaginario del Buen autóctono de la conservación, omnipresente en las narrativas dominantes de la REBIMA. Finalmente abordamos la forma en que los proyectos productivos que aquí tratamos no pueden ser confinados en tanto que aspiraciones locales, sino inscritos en un diálogo más amplio, principalmente con el Estado mexicano, sobre los derechos a los recursos y a la gestión de territorios.
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La dynamique des pratiques change-t-elle la manière de penser les relations kanak aux continuités terre-mer et à la nature ?
Catherine Sabinot et Jean-Brice Herrenschmidt
p. 269–294
RésuméFR :
Dans les tribus de Nouvelle-Calédonie, de nouvelles pratiques socioéconomiques et des négociations en matière de gestion environnementale entre les populations kanak et l’Administration témoignent d’un désir de réappropriation et de reformulation des liens avec la nature et les territoires. La notion de « liens » est en effet centrale dans l’évolution récente du droit environnemental et des dynamiques de protection des territoires marins. La légitimité territoriale revendiquée, en particulier la continuité terre-mer, constitue la projection des représentations et de la manière d’être au monde. Elle participe de l’ordre social et des relations qui lient les humains entre eux, au monde invisible des ancêtres et aux non-humains. L’implication des habitants kanak des littoraux du Grand Sud calédonien dans la gestion d’aires marines protégées et les expérimentations socioéconomiques locales appellent un changement de paradigme en matière de gestion et de conservation de l’environnement : il s’agit avant tout de maintenir un mode de vie, dont la soutenabilité réside dans la capacité des sociétés contemporaines à construire du sens et à entretenir les liens entre les humains et avec le territoire.
EN :
In New Caledonia tribes, new socioeconomic practices and environmental management negotiations between Kanak people and the Administration reflect a desire to reappropriate and reformulate their relations to nature and land. The notion of « relations » is indeed central to the recent evolution of environmental law, especially regarding marine territories. Claimed territorial legitimacy, particularly considering land-sea continuity, express the projection of representations and ways of being in the world. They are part of the social order and relations that bind humans to each other, to the invisible world of the ancestors and to non-humans. The involvement of Kanak inhabitants of the coats of the Great South of New Caledonia in marine protected area management arenas and the development of new local socioeconomic activities argue for a paradigm shift in environmental management and conservation: above all, what is at stake is to maintain a way of life, which sustainability lies in the ability of contemporary societies to define meaning and to maintain the relations between humans and with the territory.
ES :
En las tribus de Nueva Caledonia, las recientes prácticas socioeconómicas y las negociaciones en materia de gestión medioambiental entre la población kanak y la administración reflejan el deseo de reapropiación y de reformulación de los vínculos con la naturaleza y los territorios. La noción de «vínculo» es efectivamente central en la evolución reciente del derecho medioambiental y las dinámicas de conservación de territorios marinos. Las legitimidades territoriales reivindicadas, en particular la continuidad tierra-mar, son la proyección de representaciones y de la manera de estar en el mundo. Estas participan del orden social y de las relaciones que vinculan los humanos entre ellos, con el mundo invisible de los ancestros y con los no humanos. La implicación de los habitantes kanak de los litorales del Gran Sud caledonio en los campos de la gestión de áreas marinas protegidas y las experimentaciones socioeconómicas locales abogan por un cambio de paradigma en materia de gestión y de conservación medioambiental: se trata sobre todo de conservar un modo de vida, cuya sustentabilidad reside en la capacidad de las sociedades contemporáneas para definir un sentido y mantener los vínculos entre los humanos y el territorio.
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Par-delà les savoirs maritimes traditionnels ? Le cas de l’Outre-mer français
Hélène Artaud
p. 295–312
RésuméFR :
Depuis maintenant plusieurs décennies, la prise en compte de savoirs écologiques traditionnels et de valeurs culturelles associées à la nature stimule des modèles de gestion des ressources alternatifs. Dans le cadre d’un projet comparatif mené dans l’Outre-mer français, l’auteure a recueilli les savoirs traditionnels relatifs aux récifs coralliens. À l’issue d’une étude comparative, force a été de constater la difficile identification des traditions maritimes dans plusieurs des sites étudiés, principalement dans les océans Indien et Atlantique. Le présent article s’applique à en comprendre les raisons. En puisant dans l’histoire intellectuelle et coloniale, il interroge la spécificité du traitement réservé à la mer dans ces territoires et découvre les ressorts de ses transformations contemporaines.
EN :
For several decades now, the taking into account of traditional ecological knowledge and cultural values associated with nature stimulates alternative models of natural resource management. As part of a comparative project in French Overseas Territories, the author collected traditional knowledge about coral reefs. At the end of this comparative study, there was no choice but to admit the difficult identification of maritime traditions in several of the sites studied, mainly in the Indian and Atlantic Oceans. This article seeks to understand the reasons for this. Drawing on intellectual and colonial history, it questions the specificity of the treatment of the sea in these territories, and identifies the driving forces behind their contemporary transformations.
ES :
Desde hace varias décadas, la consideración de saberes ecológicos tradicionales y de valores culturales asociados a la naturaleza ha dado lugar a modelos de gestión alternativa de recursos. En el cuadro de un proyecto comparativo realizado en los territorios franceses ultramarinos, nos propusimos recopilar los saberes tradicionales relacionados con los arrecifes de coral. Sobre la base de un estudio comparativo, nos vimos forzados de constatar la difícil identificación de tradiciones marítimas en varios de los sitios estudiados, principalmente en el océano Indico y en el océano Atlántico. El presente artículo se aboca a la comprensión de las causas. Apoyándose en la historia intelectual y colonial, examina la especificidad del tratamiento reservado al mar en dichos territorios y descubre las causas de esas transformaciones contemporáneas
Comptes rendus / Book Reviews / Reseñas
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Larsen Peter Bille et Dan Brockington (dir.), 2018, The Anthropology of Conservation NGOs. Rethinking the Boundaries. Cham, Palgrave Macmillan, coll. « Palgrave Studies in Anthropology of Sustainability », 289 p., illustr., bibliogr., index.
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Pradel Lucie, 2017, L’âme du monde. Pour une écocritique du patrimoine culturel. Québec, Presses de l’Université Laval, 406 p., bibliogr., index
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Hermesse Julie, 2016, De l’ouragan à la catastrophe au Guatemala. Nourrir les montagnes. Paris, Éditions Karthala, 352 p.
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Bouras Alain, 2018, La civilisation des clairières. Enquête sur la civilisation de l’arbre en Roumanie. Ethnoécologie, technique et symbolique dans les forêts des Carpates, avant-propos de P.-H. Stahl. Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, coll. « Annales littéraires », série « Environnement, société et archéologie », 728 p., bibliogr., glossaire, illustr.
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Escobar Arturo, 2018, Sentir-penser avec la terre. Une écologie au-delà de l’Occident, traduit de l’espagnol par l’Atelier de Minga. Paris, Seuil, coll. « Anthropocène », 240 p.
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Kane Hélène, 2018, Anthropologie de la santé infantile en Mauritanie. Taire et soigner. Paris, L’Harmattan, coll. « Anthropologies & Médecines », 267 p.
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Beaudet Jean-Michel, 2017, Jouer, danser, boire. Carnets d’ethnographies musicales. Paris, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, coll. « En temps & lieux », 200 p., bibliogr., illustr., index., ann.
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Mulet Pascal, 2018, Des lieux appropriés. Économies contemporaines du Haut-Atlas, préface de A. Hammoudi. Paris, Éditions Rue d’Ulm, coll. « Sciences sociales », 244 p., fig., bibliogr.