Résumés
Résumé
Les minorités nationales au Québec et en Nouvelle-Zélande
Les minorités nationales inspirent des débats en philosophie ainsi qu'en sciences sociales. Les philosophes « naturalistes » cherchent à résoudre les problèmes en prescrivant des règles universelles de justice procédurale. Les phénoménologues préconisent des méthodes fondées sur la reconnaissance de la valeur des cultures des ethnies dans leur diversité profonde. L'article aborde brièvement la dimension canadienne/québécoise de ce problème. Comment les diverses catégories de citoyens se perçoivent-elles ? Quelles idées se font-elles du concept même de « minorité nationale » ? S'engagent-elles dans ce que Charles Taylor appelle la « politique de la reconnaissance » ? Comment ces représentations se comparent-elles au mouvement actuel de l'« autodétermination » et de la « souveraineté », courant parmi les Maoris de la Nouvelle-Zélande ? Ce mouvement concerne surtout la reconnaissance juridique, territoriale, politique et idéologique réclamée aujourd'hui par les Maoris en tant que « nation ». Le cas néo-zélandais est intéressant du fait que les Maoris de même que les Blancs semblent attaquer le problème lié à la reconnaissance des niveaux profonds de la diversité. L'article montre comment cela fonctionne sur les plans formel et informel des relations.
Abstract
National Minorities in Québec and New Zealand
Minority nationalities have become a topic of debate in ail the social sciences and in philosophy as well. There is an affinity between « naturalist » philosophers and the treatment of minority problems by universal rules of procedural justice. Likewise, there is an affinity between phenomenologist philosophy and rules guiding majority as well as minority nationalities to profound recognition of the worth of each other's cultures. The article analyses briefly how this debate is reflected in the relation between Francophone, Anglophone and Indians in Canada. How are the different categories of citizens perceived ? What concepts of minority nationalities are held by these citizens ? To what extent do they engage in what Charles Taylor calls " the politics of recognition " ? These Canadian contructions are compared to the movement towards " self-determination " and " sovereignty " current among the Maori of New Zealand today. A good part of this movement has to do with the legal, territorial, political and ideological recognition that should be given to the Maori as a nation. The New Zealand case is interesting because it seems to have attacked the problem of giving recognition to profound levels of diversity. The article describes how this operates on an informal as well as formal level.
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