Résumés
Abstract
Canadian archives arose from and help maintain white supremacist and settler-colonial frameworks. The inequitable power relations that exist in archives and archival practices contribute to the harms done to Indigenous people and communities; they do so through the ongoing entrenchment of settler colonialism and the participation in extractive colonialism that occur within the processes of archiving and through the systemic racism that comes along with these processes. This article lays out the beginnings of a theoretical framework for an archival harm-reduction approach for managing records by, about, and for Indigenous people and communities that are held in settler archival institutions and managed by settler archivists. Built upon an explicit acknowledgement of the harm that can occur within archives and through archival practices, and connecting public health harm-reduction concepts with Indigenous scholars’ ideas around relationality and power, this framework conceptualizes a process for shifting archival power by building relationships to ensure that the people and communities that records are about or from whom records originate are meaningfully involved in the stewardship of such records. The core harm- reduction concept of involving people and communities as the experts in their own lives (and records) is extended to archival practice – touching on topics such as consent, agency, autonomy, and social justice as well as on practices that are community-based, participatory, and reparative – helping to further articulate a person-centred archival theory and practice and illuminating the fact that settler archives cannot simply redescribe their way out of white supremacy.
Résumé
Les archives canadiennes découlent et contribuent au maintien de la suprématie blanche et des balises du colonialisme d’occupation. Les relations de pouvoir inéquitables existantes dans les archives et dans les pratiques archivistiques contribuent aux dommages causés aux populations et communautés autochtones. Cela se traduit à travers les particularités dynamiques du colonialisme d’occupation et grâce à des procédés d’archivage ancrés dans un racisme systémique qui façonnent le colonialisme d’extraction. Cet article étale les débuts d’un cadre théorique axé sur une approche de réduction des torts en lien avec les archives produites par, sur, et pour les personnes et communautés autochtones se trouvant dans les institutions archivistiques coloniales et gérées par les archivistes-colons. Érigé à partir d’une reconnaissance explicite des torts qui peuvent émerger dans les archives et dans les pratiques archivistiques, en plus d’associer des concepts de la réduction de risques pour la santé avec les notions de relationnalité et de pouvoir mis de l’avant par des concepts académiques autochtones, ce cadre de référence conceptualise un processus dédié à faire pivoter les pouvoirs archivistiques en développant des relations qui assurent que les personnes et les communautés représentées et concernées par les archives sont impliquées de manière significative dans l’intendance des documents. Le principe de base qui positionne les personnes et les communautés concernées comme les experts de leur propre vie (et leurs documents) est alors prolongé dans la pratique archivistique. En évoquant des sujets tels le consentement, l’agentivité, l’autonomie, la justice sociale ainsi que des pratiques ancrées dans les communautés, de manière participative et réparatrice, ce cadre de réduction des torts contribue à l’articulation d’une théorie et des pratiques archivistiques centrées sur les personnes. Par le fait même, l’article souligne que les archives coloniales ne peuvent simplement qu’effectuer de la redescription archivistique et ainsi penser se distancer de la suprématie blanche.