Résumés
Résumé
Les prises en charge de crise à domicile – proposées par des équipes mobiles – visent à intervenir auprès de patients en situation de détresse psychologique aiguë, et ce, dans un contexte où les proches sont systématiquement mobilisés dans la dynamique de soins. Les interventions s’étendent sur une période de trois à six semaines et ont comme visée la résolution de la crise individuelle et/ou familiale. À ce jour, l’efficacité de ce type de traitement n’est plus à prouver puisqu’il permet de réduire significativement le nombre d’hospitalisations. À travers notre étude, nous avons accordé une place aux patients et à leurs proches afin de les laisser exprimer leur vécu quant aux spécificités de ce dispositif de soins. L’objectif était de comprendre comment le patient et ses proches s’approprient de nouvelles stratégies de résolution de problèmes et comment ils acquièrent une meilleure compréhension de leur fonctionnement, individuel et relationnel, dans le but de prévenir d’éventuelles nouvelles crises. La vision bilatérale, c’est-à-dire le vécu des patients et de leurs proches, que nous proposons a abouti à une théorisation enracinée apportant des éléments de compréhension nouveaux quant à la manière dont les équipes de crise intervenant à domicile doivent continuer à soutenir les patients et leurs familles.
Mots-clés :
- Patient,
- proches,
- vécu,
- équipe mobile de crise,
- théorisation enracinée
Parties annexes
Bibliographie
- Barker, V., Taylor, M., Kader, I., Stewart, K., & Le Fevre, P. (2011). Impact of crisis resolution and home treatment services on user experience and admission to psychiatric hospital. The Psychiatrist, 35, 106-110. Doi: 10.1192/pb.bp.110.031344
- Benoit, J.-C., & Malarewicz, J.-A. (1988). Dictionnaire clinique des thérapies familiales systémiques. Paris : Les Éditions ESF.
- Bonsack, C., Koch, N., Holzer, L., Baier, V., Stancu, I., Samitca, M., & Charbon, Y. (2008). Équipes de psychiatrie mobile pour les trois âges de la vie : l’expérience lausannoise. Revue médicale Suisse, 4, 1960-1969.
- Carpenter, R. A., Falkenburg, J., White, T. P., & Tracy, D. K. (2013). Crisis teams: Systematic review of their effectiveness in practice. The Psychiatrist, 37, 232-237. Doi: 10.1192/pb.bp.112.039933
- Centre de Référence en Santé Mentale (CRéSaM). (2017). Crise en santé mentale. Repéré à http://www.cresam.be/spip.php?page=article&id_article=752
- De Clercq, M. (1991). L’intervention de crise, une réponse au changement de la pratique psychiatrique et de la demande du patient. Santé mentale au Québec, 16(2), 155-171. Doi: 10.7202/032232ar
- De Clercq, M. (1997). Urgences psychiatriques et intervention de crise. Paris : De Boeck & Larcier.
- Denis, J. (2016). Évaluation des processus thérapeutiques à l’oeuvre dans la clinique de crise : analyse du vécu des actions thérapeutiques d’intervenants-experts (Thèse de doctorat inédite). Université de Mons, Mons.
- Dey, I. (1999). Grounding grounded theory: Guidelines for qualitative inquiry. San Diego, CA: Kluwer.
- Diamond, D., & Yeomans, F. (2008). La relation patient-thérapeute : impacts de la théorie de l’attachement, de la fonction réflexive et de la recherche. Santé mentale au Québec, 33(1), 61-87. Doi:10.7202/018473ar
- Engqvist, I., & Nilsson, K. (2013). Involving the family in the fare and treatment of women with postpartum psychosis: Swedish psychiatrists’ experiences. Psychiatry Journal. Doi: 10.1155/2013/897084
- Glaser, B. G., & Strauss, A. L. (1967). The discovery of grounded theory: Strategies for qualitative research. New York, NY: Aldine Publishing Compagny.
- Guillemette, F. (2006). L’approche de la Grounded Theory; pour innover? Recherches qualitatives, 26(1), 32-50.
- Guillemette, F., & Luckerhoff, J. (2015). Introduction. Les multiples voies de la méthodologie de la théorisation enracinée (MTE). Approches inductives, 2(1), 1-11. Doi: 10.7202/1028098ar
- Lecomte, Y., & Lefebvre, Y. (1986). L’intervention en situation de crise. Santé mentale au Québec, 112, 122-142.
- Lejeune, C. (2014). Manuel d’analyse qualitative : analyser sans compter ni classer. Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur.
- Lemestré, M. (2016). Équipes mobiles, soins à domicile : la voix des usagers. L’information psychiatrique,92(5), 406-407. Doi:10.1684/ipe.2016.1485
- Lessard-Herbert, M., Goyette, G., & Boutin, G. (1990). Recherche qualitative : fondements et pratiques. Ottawa : Éditions Agence d’ARC.
- Lyman, D. R., Braude, L., George, P., Dougherty, R. H., Daniels, A. S., Ghose, S. S., & Delphin-Rittmon, M. E. (2014). Consumer and family psychoeducation: Assessing the evidence. Psychiatric Services, 65(4), 416-428. Doi: 10.1176/appi.ps.201300266
- Mucchielli, A. (2004). Dictionnaire des méthodes qualitatives en sciences humaines. Paris : Armand Colin.
- Paillé, P. (1994). L’analyse par théorisation ancrée. Cahiers de recherche sociologique, 23, 147-181.
- Paillé, P. (2006). La méthode qualitative : postures de recherche et travail de terrain. Paris : Armand Colin.
- Paulhan, I. (1992). Le concept de coping. L’année psychologique, 92(4), 545-557. Doi: 10.3406/psy.1992.29539
- Rissmeyer, D. J. (1985). Crisis intervention alternatives to hospitalization: Why so few? Psychosocial Rehabilitation Journal, 9(2), 54-63. Doi: 10.1037/h0099146
- Tulloch, A. D., Khondoker, M. R., Thornicroft, G., & David, A. S. (2014). Home treatment teams and facilitated discharge from psychiatric hospital. Epidemiology and Psychiatric Sciences, 24(5), 402-414. Doi: 10.1017/S2045796014000304
- Van Oenen, F., Schipper, S., Van, R., Visch, I., Peen, J., Cornelis, J., … Dekker, J. (2017). Involving relatives in emergency psychiatry: An observational patient-control study in a crisis resolution and home treatment team. Journal of Family Therapy. Doi: 10.1111/1467-6427.12189
- Vaudan, C., Tripet, B., Corboz-Warnery, A., & Duruz, N. (2009). Y a-t-il une place pour la psychothérapie individuelle en systémique? Thérapie familiale, 30(3), 379-400. Doi:10.3917/tf.093.0379
- Zeltner, L., Ampélas, J., Mallat, V., Mauriac, F., Waddington, A., Bronchard, M., & Robin, M. (2002). Prise en charge de crise et enveloppe langagière. Thérapie familiale, 23(4), 357-366. Doi: 10.3917/tf.024.0357