Résumés
Résumé
Jean-Pierre Ronfard a pratiqué plusieurs formes d’autoreprésentation tout au long de sa carrière d’auteur et de metteur en scène. Depuis l’autofiction Tête à tête, en tandem avec Robert Gravel, jusqu’aux Objets parlent, spectacle paradoxal sans comédiens où la main invisible du metteur en scène était fort présente, l’autoreprésentation comme autocritique est demeurée une constante du travail de Ronfard. Passant du dialogue socratique aux envolées rhapsodiques dans ses pièces « sur » le processus créateur, l’auteur a même été tenté par la citation autoréférentielle dans ses autres pièces. Ainsi, il a utilisé la citation tour à tour comme outil de mise en abyme, de digression et d’argument d’appoint, ou encore de véritable figure de métalepse. Bien qu’on n’apprenne rien de l’homme privé, l’exercice d’autoreprésentation consciente auquel s’est livré Ronfard se traduit en véritable autobiographie intellectuelle et morale.
Abstract
Self-representation as auto-critique remained a constant in playwright-director Jean-Pierre Ronfard's work, from Tête à tête—an autofiction developed in tandem with close collaborator Robert Gravel—to the paradoxical take on self-representation, Les objets parlent, an actor-less play where the director's invisible hand dominated. His plays explicitly about the creative process oscillate from Socratic dialogue to Homeric tall-tales, but, surprisingly, his other plays also bear the mark of self-referential quotation. Ronfard thus used self-quotation as a tool for creating theatre within theatre, for insistent digressions, and even as illustration for "living quote". Ronfard didn't reveal much of his private life through his conscious work on self-representation, but rather gave us a moral and intellectual autobiography.
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