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Quelques études portent sur l’expérience des étudiants internationaux (ÉI) dans les universités québécoises qui reçoivent un nombre important d’ÉI, mais qu’en est-il pour les universités qui reçoivent moins de 1 % des ÉI de la province ? Cet article présente les résultats d’une recherche qui s’intéresse à comprendre, dans une perspective systémique et interculturelle, l’expérience des ÉI de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) à partir de leurs interactions avec les acteurs locaux, tant dans l’institution universitaire qu’en dehors. Par ailleurs, nous explicitons le rôle que joue la compétence interculturelle communicationnelle dans ces interactions sociales.
Les résultats issus de cette étude qualitative menée par groupe de discussion et entrevues auprès de 6 ÉI et 4 enseignantes de l’UQO mettent en évidence qu’en général, selon leur point de vue, les interactions des ÉI avec les étudiants locaux, les enseignants, le personnel de soutien et les membres de la communauté en dehors de l’université sont impartiales, cordiales, respectueuses et amicales ainsi qu’empreintes de soutien. On a pu constater cependant aussi des tensions, des frustrations, un manque de respect, une forme de ghettoïsation et de la solitude. Par rapport à la thématique de la compétence interculturelle communicationnelle, nous remarquons que des ÉI de l’UQO ainsi que des acteurs locaux démontrent de la flexibilité en s’adaptant, de la curiosité, de la sensibilité, de l’empathie ainsi que de l’ouverture, du respect et une appréciation positive des différences culturelles. D’autres exemples illustrent au contraire des situations allant jusqu’à l’exclusion et la discrimination. Enfin, cette étude suggère, entre autres, qu’une formation pour développer la compétence interculturelle communicationnelle des acteurs de l’institution serait nécessaire à l’UQO, ce qui aiderait au développement d’une plus grande sensibilisation aux défis que vivent les ÉI.