Résumés
Résumé
Les métropoles canadiennes se caractérisent depuis les années 1980 par un redéploiement significatif de la diversité religieuse, lié en partie aux transformations de l’immigration. En revanche, la prise de conscience par nombre d’acteurs municipaux de ces transformations et des enjeux qui y sont associés est plus récente. Dans les lignes qui suivent nous nous penchons sur une de ces métropoles et abordons la « super diversité » montréalaise à travers la question des lieux de culte. Notre propos est organisé en deux temps. Dans une première partie, nous montrons que la « super diversité » est à la fois le résultat de l’immigration et d’un processus de différenciation interne des groupes religieux, induisant un paysage religieux plus complexe que jamais. Cette complexité se présente certes comme un émiettement institutionnel mais se traduit aussi, et c’est ce qui nous intéresse ici, par une grande variété de formes prises par les lieux de culte dans l’espace urbain. Dans une seconde partie, nous proposons l’hypothèse selon laquelle la question des lieux de culte peut, pour peu que l’on sorte d’une définition purement technique de l’aménagement, devenir un élément clef du dialogue interculturel si l’on met l’accent sur les transactions sociales originales qui engagent de multiples acteurs parfois en conflit.
Mots-clés :
- diversité religieuse,
- Montréal,
- transaction sociale,
- aménagement urbain,
- lieu de culte,
- églises évangéliques
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