Résumés
Résumé
Le propos de cet article est de présenter les grandes lignes du modèle économique de la réassurance. La réassurance joue, de fait, le rôle de « prêteur en dernier ressort » du système assuranciel, et de ce fait, fournit la liquidité et la capacité nécessaires pour rendre assurables la plupart des risques, en créant les mutualisations dans l’espace et dans le temps pour les risques de pointe, notamment. Dans ce cadre, le « business model » de la réassurance est essentiellement fondé sur la diversification des risques quant à leur nature (Vie et non-Vie), à leur situation géographique, et sur la composition optimale du portefeuille compte tenu du capital disponible. L’industrie a connu une forte concentration au cours des dernières décennies, mais les barrières à l’entrée, qui devraient résulter de cette concentration, ne semblent pas avoir découragé la création de nouveaux acteurs sur le marché, notamment aux Bermudes. La réassurance est désormais fortement régulée aux États-Unis, en Asie et en Europe.
L’adoption de la Directive Européenne « Solvency 2 » va profondément modifier les stratégies de souscription des réassureurs, mais aussi l’utilisation par les assureurs des possibilités offertes pour la gestion optimale de leur capital par les cessions en réassurance. L’industrie va poursuivre son adaptation aux besoins exprimés par les marchés, notamment en ce qui concerne la couverture des risques de pointe, en croissance constante, des risques émergents et des conséquences du changement climatique. Il est possible que les marchés financiers proposent de plus en plus des couvertures alternatives à la Réassurance, sachant que les « bonds » et « swaps » ont déjà été utilisés, mais surtout par les réassureurs comme compléments et/ou alternatives à leurs rétrocessions. L’avenir de la réassurance parait serein, dès lors que l’on partage le diagnostic que l’univers des risques est en expansion.
Abstract
This article aims at presenting a broad vision of the reinsurance industry economic model. In fact, reinsurance plays the role of “lender in last resort” in the insurance system, which means that it provides liquidity and necessary capacity to create insurability of most risks, by building up mutualities in space and time for extreme risks. Therefore, the business model is basically founded on risks diversification by nature of risks (Life and Non-Life), by geographical localization, and through optimal structuring of the portfolio, taking into account the available equity and the economic capital required. Whereas the Industry has faced an important movement of concentration during the last three decades, the barriers to entry, which should result from this concentration, do not seem to have discouraged the building up of new reinsurance companies, entering the market from Bermuda. Reinsurance now is strongly regulated in the US, Asia, and Europe.
With the new Solvency 2 European Directive, reinsurance underwriting strategies will be strongly modified, as well as ceding companies will be induced to improve their economic capital use through cessions to reinsurers. The industry will move forward in adapting its offer to the needs expressed by the markets, namely by innovating in large risks coverage requiring more and more capacity, in emerging risks and in facing the consequences of climate change. It is possible that in the near future, financial markets aggressively offer alternative covers to reinsurance. At present, these covers are available, but they are mainly used by reinsurers themselves, as a supplement and/or a substitute to their own retrocessions. The future of reinsurance seems nonetheless bright, if one considers that the risk universe is expanding.
Veuillez télécharger l’article en PDF pour le lire.
Télécharger