FR :
Déferlant à 230 km/h, l’ouragan Katrina, de force 4 sur l’échelle Safir-Simpson, a d’abord frappé, en matinée du 29 août, la Louisiane, puis s’est dirigé vers le Mississippi et l’Alabama. Inondée à 80 %, La Nouvelle-Orléans, sise sous le niveau de la mer, fut durement touchée. Deux fissures d’environ 60 mètres dans les digues ont ouvert la porte de la ville aux eaux déferlantes du lac Pontchartrain. Au Mississippi, des vents violents ont complètement décimé la ville de Biloxi et endommagé plusieurs villes côtières. C’était l’apocalypse. Après le sinistre, il restait encore 80 000 personnes dans La Nouvelle-Orléans, évacuée, la veille du sinistre, par un million de ses habitants. L’une des plus envoûtantes cités américaines n’était plus qu’une vaste fosse toxique, chargée d’immondices et de cadavres en décomposition, faisant craindre les épidémies. Un mois après la catastrophe, le bilan provisoire, dans les cinq États touchés, se chiffrait à 1 225 morts.
Les pertes économiques pourraient atteindre, selon les experts, une ardoise de 125 milliards de dollars, alors que les dommages assurés pourraient se situer entre 30 et 50 milliards de dollars, un chiffre inégalé dans l’histoire américaine, dépassant l’ouragan Andrew (22 milliards de dollars) et les attaques terroristes du 11 septembre 2001 (32 milliards de dollars). Il est encore trop tôt pour mesurer la capacité de réponse de l’industrie de l’assurance et de la réassurance devant le plus grand cataclysme urbain en sol américain. L’auteur ne manque pas de signaler les problèmes d’assurabilité dans le contexte actuel de réchauffement climatique.
Cet article aborde également l’aide humanitaire et financière en provenance des États-Unis et du monde entier ainsi que les premiers enseignements à tirer de ce drame.
EN :
Hurricane Katrina, a Category 4 storm on the Safir-Simpson scale, first slammed into Louisiana. Monday morning, August 29, with 230 kph winds before sweeping across Mississippi and Alabama. City of New Orleans was 80% flooded because a 60-meter breach in a levee caused waters from Lake Pontchartrain to pour into New Orleans’s city center. Much of the city sits below sea level. Also, violent winds severely damaged Mississippi coastal and destroyed Biloxi. Officials estimated a million people had left the apocalyptic area. Katrina turned one of America's most charming cities into a vast cesspoll tainted with toxic chemicals and human waste, causing disease issue. Few days after the hurricane, 80 000 people were still trapped in the submerged city of New Orleans. One month later, the non final death toll reached 1225 in those five states hit by Katrina.
Majority of reinsurers and special agencies has increased their estimates for damages stemming from Katrina to between $30 and $50 billion in insurance losses and more than $125 billion in total economic losses. Katrina could become the most expensive insurance loss in U.S. history, surpassing Hurricane Andrew ($22 billion) and the terror attack of September 11, 2001 ($32 billion). However, it is still too early to tell if some insurers and reinsurers should be able to absorb the loss of the biggest urban disaster the USA has ever seen. The author does not miss to mention insurability problems exacerbated by global warming.
This article also points out humanitarian and fînancial support from United States and countries around the world and the first lessons to be drawn from that drama.