Résumés
Résumé
De nombreuses recherches se sont focalisées sur la relation entre le développement financier et la croissance, d’une part, et sur la relation entre l’intégration financière et le développement économique, d’autre part. Cependant, l’étude du lien entre libéralisation du compte capital et développement financier reste encore limitée, et en particulier pour les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. L’objet de cet article est de proposer une analyse empirique de cette relation dans le cas de la Tunisie, pays qui a fait le choix depuis plusieurs décennies de s’ouvrir progressivement aux capitaux étrangers. L’étude économétrique menée sur la période 1986-2014 en utilisant conjointement un modèle de causalité de long terme Toda-Yamamoto et un modèle ARDL a permis de montrer que l’ouverture du compte capital avait bien un effet positif sur le développement financier en longue période. Ce résultat est robuste à plusieurs spécifications du modèle autorégressif et à des mesures alternatives du développement financier. Néanmoins, l’impact de court terme de l’ouverture du compte capital est plus limité, en particulier lorsqu’on considère les effets sur le marché boursier.
Abstract
Much research has focused on the relationship between financial development and growth, on the one hand, and the relationship between financial integration and economic development, on the other. However, the link between capital account liberalization and financial development remains limited, particularly for the Middle East and North African countries. The purpose of this article is to propose an empirical analysis of this relationship in the case of Tunisia, a country that has chosen for several decades to gradually open up to foreign capital. The econometric study carried out over the period 1986-2014 using a Toda-Yamamoto long-term causality model in conjunction with an ARDL model showed that the capital account openness did indeed have a positive effect on long-term financial development. This result is robust to several specifications of the autoregressive model and to alternative measures of financial development. Nevertheless, the short-term impact of the capital account openness is more limited, especially when considering the effects on the stock market.