Résumés
RÉSUMÉ
Pour rendre compte à un niveau macroéconomique des hétérogénéités qui caractérisent le marché du travail, la démarche la plus indiquée est l’agrégation par intégration des micromarchés en déséquilibre. Afin d’enrichir la structure dynamique de ce modèle d’équilibre avec rationnements quantitatifs, nous incluons des variables latentes retardées dans les équations d’offre ou de demande de travail ainsi que les rationnements passés dans l’équation de salaire. À la lumière des derniers développements proposés par Laroque et Salanié (1993), l’estimation de ce type de modèle est désormais envisageable. Leur méthode repose sur une extension du pseudo-maximum de vraisemblance simulé au cas dynamique.
Notre objectif est, d’une part, d’étudier l’emploi en déséquilibre et la formation des salaires et d’autre part, de tester l’existence de micromarchés. L’application sur données macroéconomiques trimestrielles françaises met en évidence les résultats suivants. L’hypothèse d’existence de micromarchés ne semble pas rejetée. Néanmoins, depuis la fin des années 70, la contribution de l’imparfaite réallocation entre micromarchés à la montée du chômage se serait réduite. En outre, des effets de report dynamiques semblent affecter la demande de travail et les déséquilibres à la fois présents et passés pèseraient sur la croissance des salaires.
ABSTRACT
The heterogeneity that caracterizes the labour market is taken into account by the aggregation of micro-markets disequilibria. In order to get a more realistic dynamic structure, lagged latent variables are included in labour demand, labour supply and wage equations. Such a model is estimated by the recent method proposed by Laroque and Salanié (1993). They suggest an extension of the simulated pseudo-maximum likelihood method to dynamic cases.
Our aim is first, to study in a disequilibrium framework the unemployment and the wage setting process and second, to test the existence of micro-markets. The application of this model to French quarterly data gives the following results. The hypothesis of micro- markets could not be rejected. Nevertheless, since the end of the 70's, the contribution of the imperfect reallocation between micro-markets to the unemployment rise has decreased. Furthermore, intertemporal spillover effects seem to rather concern the labour demand whereas present and past disequilibria would affect the wage formation.
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