Résumés
RÉSUMÉ
Peu de sujets suscitent autant d’intérêt et d’inquiétude dans l’économie contemporaine que ceux reliés à l’environnement. Plusieurs problèmes environnementaux à long terme sont de nature intergénérationnelle, c’est-à-dire qu’ils affectent principalement les générations futures; ils sont le résultat de l’utilisation de la technologie agricole moderne, d’une extension de l’agriculture dans des secteurs fragiles sur le plan environnemental dans le but d’augmenter la production alimentaire, de la pollution due à l’urbanisation et à l’industrialisation rapide, ou d’une exploitation trop précipitée de l’énergie non renouvelable et d’autres ressources naturelles. Le but de cet essai est d’explorer les liens entre la croissance de la population, le développement agricole et la qualité de l’environnement.
Le développement agricole est essentiel au maintien d’une population mondiale croissante. Dans le « meilleur scénario », on s’attend à ce que la croissance de la population se fasse à un taux décroissant au cours des cinq prochaines générations, puis se stabilise. Mais pour que cette stabilité se réalise, il faut que la fécondité humaine ne réponde pas positivement aux changements environnementaux associés au développement agricole. Dans cet essai, je propose des raisons qui permettent de supposer que, dans des circonstances environnementales relativement bonnes, et à de hauts niveaux de subsistance, la fécondité répondra positivement à la détérioration de l’environnement et que les perspectives de stabilisation de la population à un niveau favorable de qualité environnementale ne sont pas bonnes en l’absence d’intervention sociale. Je conclus de plus que les chances d’une intervention stabilisatrice sont faibles.
ABSTRACT
Few issues excite as much interest and concern in contemporary economics as those related to environment. Many long term environmental problems are intergenerational, in the sense that they affect primarily future generations, and derive from the use of modern agricultural technology or extension of agriculture into environmentally fragile areas to augment food supplies, as well as from pollution due to rapid urbanization and industrialization or from too rapid exploitation of exhaustible energy and other natural resources. The purpose of this essay is to explore the connections among population growth, agricultural development, and the quality of environment.
Agricultural development is essential to support a growing level of world population at tolerable levels. Growth in population is expected to occur at a diminishing rate over the next five generations before it stabilizes in the "best-case" scenario. But such stability requires that human fertility not respond positively to environmental changes associated with agricultural development. In this essay, I suggest reasons to suppose that, under relatively good environmental circumstances and relatively high levels of subsistence, fertility will in fact respond positively to environmental deterioration and that, therefore, the prospects for stabilization of population at such favourable levels of environmental quality are not good in the absence of social intervention. I further conclude that the likelihood of stabilizing intervention is not great.
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