Résumés
RÉSUMÉ
Cet article analyse les effets des déplacements de l’emploi sur la productivité globale du travail dans l’économie canadienne pour les périodes 1975-81 et 1981-88 à partir d’une formule de décomposition. La croissance des parts de l’emploi dans les secteurs ayant des niveaux de productivité du travail supérieurs à la moyenne augmente le niveau de la productivité globale du travail et donc le taux de croissance de la productivité globale. La croissance des parts de l’emploi dans les secteurs ayant des niveaux de productivité inférieurs à la moyenne a l’effet opposé. Au cours des années quatre-vingts les déplacements de l’emploi ont réduit le taux de croissance de la productivité globale du travail par 0.3 unité de pourcentage par an. En revanche, dans la deuxième moitié des années soixante-dix, les déplacements de l’emploi ont eu un effet positif de 0.2 unité de pourcentage par an. Entre les deux périodes les déplacements de l’emploi ont réduit le taux de croissance annuel de la productivité globale d’environ 0.5 unité de pourcentage. Les données agrégées démontrent que le taux de croissance de la productivité s’est amélioré quelque peu au cours des années quatre-vingts par rapport aux années soixante-dix. Les résultats de cet article démontrent que cette amélioration est encore plus importante quand on tient compte des effets des déplacements de l’emploi.
ABSTRACT
This paper analyzes the effect of employment shifts on aggregate labour productivity growth in the Canadian economy for the 1975-81 and 1981-88 periods using a decomposition formula. Increases in employment shares of sectors with above average labour productivity levels raise the aggregate labour productivity level and hence aggregate productivity growth. Increases in employment shares of sectors with below average labour productivity have the opposite effect. In the eighties employment shifts reduced aggregate labour productivity growth by 0.3 percentage points per year. In contrast, in the second half of the seventies, employment shifts contributed 0.2 percentage points per year to aggregate labour productivity.