Résumés
Résumé
Les policiers exercent un métier où ils sont confrontés à des situations graves et complexes. Plus encore, ils jouent un rôle central et d’une grande importance dans la société; ils assurent la sécurité publique et agissent à titre d’intervenants de première ligne (Leclercq, 2008; Shane, 2010). La presse négative combinée à l’arrivée des nouvelles technologies et leur grande accessibilité représente un enjeu supplémentaire qui peut affecter la santé psychologique des policiers. Depuis quelques années, les policiers font régulièrement la manchette, souvent de manière négative. La médiatisation de ces événements a-t-elle exercé un impact négatif sur la santé psychologique au travail des policiers concernés ? L’étude de Chermak et al. (2006) soutient que les médias représentent souvent la source centrale de perception de la légitimité policière pour les citoyens. La présente étude vise à explorer la relation entre les communications médiatiques et la santé psychologique des policiers. Elle entend utiliser le modèle théorique de Gilbert, Dagenais-Desmarais et Savoie (2011) pour expliquer la santé psychologique au travail. Les communications médiatiques seront discutées selon le modèle général des effets réciproques de la couverture médiatique de Kepplinger (2007). En considérant ce qui précède et puisqu’il s’agit d’une étude qualitative, un échantillonnage par réseau a été réalisé pour recruter les participants. Au total, 12 policiers ont accepté de participer, sur une base volontaire, à une entrevue semi-dirigée. Cette recherche a permis de reconnaître l’influence des communications médiatiques tant sur la santé psychologique des policiers au travail (désengagement, remise en question, consommation excessive de psychotropes, méfiance, état dépressif et perte d’intégrité pour n’en nommer que quelques-uns) que sur leur réseau social de même que sur l’opinion des citoyens envers eux.
Mots-clés :
- Policier,
- santé psychologique au travail,
- communication médiatique,
- bien-être au travail,
- détresse au travail,
- presse négative
Abstract
Law enforcement is a profession where individuals are faced with serious and complex situations. More importantly, they play a pivotal role in our modern society; they provide public safety and act as frontline during crisis (Leclercq, 2008; Shane, 2010). The arrival of new technologies, negative press brought forward through a near infinite number of media outlet and their wide accessibility causes issues that can easily affect the psychological health of a police officer. In recent years, law enforcement has been regularly breaking headlines, often in a negative way. Ergo, does the coverage of these events affect the psychological health at work of the police officers concerned? The study by Chermak and al. (2006) upholds that the media are often the central source of citizens' perception of police legitimacy. In light of these findings, the present study is intended to understand the relationship between media communications of police events and their psychological health. This study intends to use the theoretical model of Gilbert, Dagenais-Desmarais and Savoie (2011) to explain psychological health at work. Media communications will be discussed according to the general model of the reciprocal effects of media coverage by Kepplinger (2007). Considering the above, and since this is a qualitative study, network sampling was used to select the participants; twelve (12) police officers have accepted to participate in this study on a voluntary basis via a semi-structured interview. This res earch allowed to recognize the influence of media communications on the psychological health and well-being of law enforcement officers at work (such as loss of commitment in the workplace and at home, questioning one’s abilities, excessive use of psychoactive drugs, mistrust, depressive state and loss of integrity) as well as on social media and in citizen opinion about them in general.