Comptes rendusBook Reviews

José Javier Ávila-Cabrera. The Challenge of Subtitling Offensive and Taboo Language into Spanish: A Theoretical and Practical Guide. Bristol, Multilingual Matters, 2023, 156 p.

  • Valérie Florentin

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  • Valérie Florentin
    Université York

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Couverture de L’universel à l’épreuve de la traduction : actualités de la traduction des sciences humaines et sociales, Volume 37, numéro 1, 1er semestre 2024, p. 9-291, TTR

Précisons d’entrée de jeu que cet ouvrage nous semble combler un manque flagrant dans la recherche en traduction en général. En effet, la question de la vulgarité et de sa traduction est généralement traitée en passant, parmi d’autres considérations, et souvent sans tenir compte des différents facteurs qui peuvent entrer en compte. Bien que cette étude se concentre sur la traduction audiovisuelle et, plus particulièrement le sous-titrage, elle se penche également sur les aspects sémantiques, culturels et narratifs des gros mots, de sorte que les études citées ici serviront toute personne intéressée par la question (hors du sous-titrage) et, mieux encore, hors d’un cadre anglo-hispanique, d’autant que la connaissance de l’espagnol n’est pas primordiale pour comprendre les exemples présentés… ni même faire les exercices. Éminemment pratique, l’ouvrage débute sur une courte introduction (chapitre 1) qui présente les différents chapitres et contient une rapide mise en contexte théorique, en précisant simplement que les sous-titres ne sont pas une simple traduction des dialogues, mais plutôt une adaptation qui tient compte de plusieurs facteurs. Fort heureusement, le chapitre 2, riche en enseignements, fera en sorte qu’on ne restera pas sur sa faim bien longtemps. Le chapitre 2, intitulé à juste titre « Audiovisual Translation », met la table pour le reste de l’ouvrage. Il se livre dans un premier temps à un rapide survol du milieu de la traduction audiovisuelle (TAV) et de son explosion au cours de la dernière décennie, en raison de l’essor de plateformes de diffusion continue (dont Netflix ou Amazon Prime), qui impose le doublage et le sous-titrage (mais aussi l’audiodescription) d’un nombre d’heures colossal de nouvelle programmation, au point de mettre à mal l’industrie cinématographique. L’auteur s’attache ensuite à offrir un compte rendu complet et, mieux encore, très récent des études en matière de TAV. Ainsi, les différents aspects et normes dont il faut tenir compte sont précisés et discutés, références à l’appui, et d’autres domaines d’étude dont la pertinence est moins immédiate (dont les études en matière de lisibilité qui s’intéressent à la manière dont nos yeux balaient l’écran) sont tout de même mentionnés. Par la suite, la question des sous-titres et de leur rôle prend le dessus : l’auteur rappelle certaines pratiques à l’échelle internationale, comme de proposer des sous-titres dans deux langues dans certains pays officiellement bilingues (dont la Belgique et la Finlande), ou celle, plus discutable, de proposer des sous-titres dans une variété linguistique « standard » pour certaines oeuvres qui pourraient sans cela être difficiles à comprendre, une pratique souvent décriée à l’heure actuelle. Cela a été par exemple le cas pour Trainspotting (1996) sous-titré en anglais standard alors que les personnages s’expriment avec un accent écossais et un argot plutôt régional, ou plus récemment pour Roma (2018) sous-titré en espagnol européen alors que l’action se déroule au Mexique. Enfin, le chapitre se penche sur la question de la vulgarité et de la censure. L’auteur rappelle, à juste titre, que la censure ne touche pas que les oeuvres traduites ou la vulgarité puisque les réseaux sociaux, par exemple, censurent les photos de nus. La question de la vulgarité et de la censure est donc complexe, sans compter que, en matière audiovisuelle, il faut aussi tenir compte du contexte de production : certains pays sont moins frileux que d’autres, les mentalités évoluent au fil des années, le cinéma est généralement plus audacieux que la télévision et la langue écrite sur l’écran serait plus choquante. L’idée derrière cette dernière affirmation est que visionner un film ou une série est généralement une activité sociale et qu’il faut alors gérer non seulement notre réaction, mais aussi celle …

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