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Pour la première fois le terme « traductologie » fait la couverture de TTR. Et pourtant, voilà bien quatorze ans que la revue « en fait tout en le sachant ». En effet, tout discours sur la traduction, tant au sens étroit qu'au sens large de son acception, est de la traductologie. Placé sous le signe de la diversité, qui est déjà fort bien représentée dans tous les volumes de TTR, ce numéro aurait la particularité, par l'éventail des problématiques traductives abordées et de leur traitement - sujets, époques, langues, auteurs – d’être en mesure d’accomplir une mission pédagogique auprès des aspirants traductologues. Ainsi, grands auteurs en traduction tels Dante, Molière et Pouchkine, chacun à des époques et dans des langues différentes, destin-de-traduction, à l'instar de celui de Desfontaines, traductions à composantes linguistique et interculturelle comme les jeux de mots et le Yiddish, étude des contraintes idéologiques sous des régimes politiques précis comme la monarchie des Habsburg, et enfin analyse des liens privilégiés unissant la traduction et la psychanalyse, sont autant de voies de recherche pouvant inspirer étudiants/es ou néophytes.

Par ailleurs, ce numéro mérite l’attribut de diversité à plus d’un égard. Par son contenu, bien entendu, mais aussi par sa gestion, les collaboratrices à l’édition de TTR ayant pris mon relais à partir de la mi-septembre, avec l’appui de Jean-Marc Gouanvic. Nous devons donc sa finalisation à leurs valeureux efforts, et la toute dernière relecture que j’en fais à la fin de l’automne, à Paris, est révélatrice de leur compétence. Je tiens à les remercier publiquement dans cette présentation de « Traductologie et diversité ».